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dimanche 28 janvier 2024

Anatomie d'une trahison; la gauche contre le progrès - Renaud Dely


Anatomie d'une trahison : La gauche contre le progrès par Dély


Au lendemain de l'élection présidentielle le journaliste Renaud Dély analyse les manières dont la gauche a trahi les travailleurs de ce pays.

Il dissèque les métamorphoses d'un camp qui se détourne de ses idéaux.

Entre dérives identitaires, repli communautaire, rejet du patriotisme et conversion au catastrophisme cette famille politique tourne le dos au progrès en se refermant sur des certitudes déconnectées du réel.

La gauche  en France n'est plus au rendez- vous de l'avenir?

Jean Claude

 

D'après CAIRN 


Journaliste, essayiste, observateur attentif du monde politique, Renaud Dély propose dans son nouveau livre un inventaire des manières dont la gauche a, selon lui, trahi le projet des Lumières et les idéaux du progrès.

2Les résultats des élections présidentielle et législatives n’invalident en rien le constat établi par Renaud Dély : les fractions de la gauche les plus éloignées de son héritage pluriséculaire ont en effet réussi à prendre le dessus sur les autres sensibilités. Celles qui dominent aujourd’hui s’illustrent en effet par leurs dérives identitaires, l’incitation au repli communautaire, le rejet du patriotisme et la conversion au catastrophisme, parmi les catégories répertoriées par l’auteur.

3La progression électorale confirmée de l’extrême droite interroge une gauche qui a largement renoncé à représenter les classes populaires, cette quinzaine de millions de Français ouvriers et employés dont une part conséquente a rejoint le vote RN (Rassemblement National) : « Cette gauche-là ne se confronte plus à ceux qui sont dans l’erreur. Elle abandonne tout effort de pédagogie pour les reconquérir ». Renaud Dély poursuit l’analyse : « Au-delà de l’insécurité économique et sociale, une nouvelle forme d’insécurité, l’insécurité culturelle, est à l’origine de cette fronde électorale particulièrement inquiétante et du profond divorce entre ces catégories populaires et la gauche ». On se souvient en effet comment, déjà en 2002, Pierre Mauroy avait alerté – en vain – ses camarades à la veille de l’élection présidentielle : « Ouvriers et employés, ce ne sont pas des gros mots. La classe ouvrière existe toujours ». Vingt ans après, Renaud Dély complète : « La gauche française était historiquement une force de transformation sociale, collective et universaliste ; elle est devenue une simple force d’amélioration “sociétale”et morale de la situation de certains individus et de certains groupes sociaux. C’est parce que cette mutation idéologique a été poussée à son comble que la gauche a trahi le peuple et qu’elle semble avoir abandonné l’espoir de reconquérir les classes populaires qui ont basculé dans le vote à l’extrême droite. Ces catégories-là ne sont plus jugées dignes d’intérêt. La gauche a abdiqué », exauçant ainsi le vœu exprimé par le think-tank social-libéral Terra Nova en 2011 dans une note développée sur pas moins de 82 pages, elle-même très inspirée des analyses des New Democrats américains.

4L’imprégnation de la culture américaine dans les positionnements d’une certaine gauche explique aussi la lente mais sûre dérive vers un différentialisme assumé, tournant le dos à un universalisme qui proclame pour sa part l’unité du genre humain : « A vouloir attribuer à l’individu une place prétendument confortable car nichée au sein d’une communauté bien précise, cette gauche identitaire a fini par découper la société en tranches […]. Elle assigne à résidence. L’individu n’est plus considéré, jugé approuvé ou contesté pour ce qu’il fait, pas même pour ce qu’il pense, mais seulement pour ce qu’il est ». La manière dont une certaine gauche a en effet réhabilité depuis quelques années le concept de “race”, pourtant et justement disqualifié au sortir de la Seconde guerre mondiale, ne laisse pas d’inquiéter sur cette propension à incorporer dans la gauche tout entière des catégories conceptuelles jadis l’apanage de la seule extrême droite. Renaud Dély revient aussi sur la manifestation organisée par des mouvements islamistes le 10 novembre 2019, « rassemblement qui a entériné un véritable schisme au sein de la gauche française ». Les courants qui s’y sont fourvoyés ont « tragiquement remplacé la notion de citoyen par celle de croyant, renvoyant du même coup les populations de culture musulmane athées ou non pratiquantes dans les bras des imams ». De ce point de vue, les métamorphoses d’une partie de la gauche sont bien plus récentes que celle qui a entériné l’oubli des ouvriers et des employés. Et l’auteur de relever que « l’évolution de la France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon s’avère la plus spectaculaire et la plus révélatrice de la dérive générale de la gauche », une gauche qui, historiquement, incarnait mieux qu’aucun autre courant le principe de laïcité.

La gauche apocalyptique

5Renaud Dély consacre aussi de stimulants développements sur la façon dont une part significative de la gauche a aussi renoncé au progrès, convoquant Condorcet, Marx, Louis Blanc, Jaurès et Blum, entre autres références. « La gauche cultive l’idée que trois progrès distincts mais siamois avancent de conserve, main dans la main, liés l’un à l’autre, indissociables : le progrès scientifique et technique, le progrès des institutions tendant à aller vers des régimes plus démocratiques, et le progrès de l’espèce humaine ». C’est sur ses bases conceptuelles même que l’édifice a vacillé, complète l’auteur : « Cet optimisme fut le carburant de la gauche française jusqu’à la fin du XXe siècle ». En laissant des courants annonçant l’apocalypse devenir dominants en son sein, lesquels surfent sur les peurs quand ils ne les génèrent pas, la gauche a en effet opéré une révolution copernicienne par rapport à ses fondamentaux, elle qui était fondée sur l’optimisme, sur la foi en l’humanité et sur le primat de la raison : « La gauche apocalyptique ne se nourrit plus que d’indignations et d’angoisses mêlées dans l’attente de la catastrophe inéluctable ». Renaud Dély multiplie les exemples pour étayer sa démonstration et avance : « Dans son histoire, chaque fois que l’espèce humaine s’est retrouvée face à l’inconnu, au pied d’un défi jamais vu qui lui semblait insurmontable, condamnée à affronter une échéance déterminante, une partie de la population s’est réfugiée, par peur autant que par paresse intellectuelle, dans le confort de l’irrationnel ». La crise entrainée par la pandémie Covid 19 l’a illustrée à sa manière et on oublie sans doute trop rapidement que c’est grâce aux succès de la science que la contamination a pu être endiguée. « Gouvernée par un pessimisme absolu, il est tout une gauche apocalyptique, de plus en plus influente, de plus en plus bruyante, qui ne peut se résoudre à l’idée que l’être humain soit capable de résoudre les problèmes les plus complexes et de se sauver. Pour cette sensibilité, le pire est toujours sûr. L’homme a péché, il doit payer. Tel est son verdict », explique Renaud Dély. Maniant les imprécations, les prémonitions et l’annonce de l’imminence de nouvelles malédictions, cette attitude « dessine les contours d’une gauche apeurée, une gauche réactionnaire au sens propre, c’est-à-dire tournée vers un passé mythique. L’avenir est perçu comme incertain et même dangereux. Seul le passé s’avère réconfortant ». Cette fascination pour le passé, refuge imaginaire adossé à un âge d’or n’ayant d’ailleurs jamais existé, entraîne elle-même de larges pans de la société, et la jeunesse en premier lieu, dans un pessimisme structurel qui nourrit une dépression collective dont notre pays multiplie les symptômes. Pas si surprenant dès lors que ceux qui vendent la peur pour alimenter leur commerce électoral en tirent profit : entre ceux qui nous annoncent que nous serons submergés par les migrants et ceux qui prévoient notre submersion par les océans, il y a finalement une même vision du monde, caractérisée par la crainte de l’avenir, par un pessimisme foncier quant à la nature humaine et par l’appel au repli, qu’il soit géographique ou ethnique.

6Pour conjurer ce que Renaud Dély qualifie de « trahisons » de la part de la gauche, rien de mieux que de ne pas sombrer également dans le pessimisme et d’imaginer que ceux qui refusent la fuite en avant identitaire, l’abandon du peuple et le catastrophisme comme programme finiront par reprendre le dessus afin que la gauche opère, selon son expression, son « indispensable résurrection ».

Ne me remerciez pas - Martial Caroff

 

 Ne me remerciez pas ! par Caroff

...." Ne me remerciez pas " de Martial Caroff..... empoisonnement.....poignard...

..faux suicide.....trop de personnages....et une intrigue,sans intérêt.... c'est bien écrit certes....mais ,je n'ai pas aimé.........chacun ses goûts,et ce ne sont les livres qui manquent......restez au chaud,et, lisez bien.... 
 
Monique 
 
Résumé de Babelio :
 
Alors qu’il donne un cours, Jacques Gaubert s’effondre et décède. Empoisonnement aux diatomées, décrète le médecin légiste.
Ironie du sort, c’est précisément l’objet des recherches de cet expert en géologie. Collègues, étudiants, concurrents, tous les chercheurs du labo sont suspects.
Mais les victimes s’enchaînent et le meurtrier semble toujours avoir deux coups d’avance sur la brigade criminelle du 36.

 https://video-streaming.orange.fr/actu-politique/livres-ne-me-remerciez-pas-le-polar-qui-a-recu-le-prix-quai-des-orfevres-est-breton-CNT0000029sCcM.html

 

 

lundi 22 janvier 2024

L'aigle et le dragon - Serge Gruzinski

 

 L'aigle et le dragon par Gruzinski


Depuis le XVI siècle, le destin des hommes se déploie sur une scène planétaire.

Au début des années 1520, alors que Magellan faisait voile vers l'Asie par la route de l'Ouest, Cortés s'emparait de Mexico. L'Aigle aztèque se laissa anéantir, mais le Dragon chinois élimina les intrus, non sans avoir récupéré leurs canons.

Ces deux épisodes marquent une étape déterminante dans notre histoire.

Le Nouveau Monde devient inséparable des Européens et l'Empire céleste s'impose pour longtemps, comme une proie inaccessible.

Ce livre raconte le face à face entre civilisations que tout séparait mais qui fascine toujours.

C'est une belle démonstration des rouages de la mondialisation, à l'époque ibérique, qui peut interpeller les européens de nos jours.

Jean Claude.

 https://www.youtube.com/watch?v=hdVPdMbGBC4

mercredi 10 janvier 2024

Le fils de l'homme - Jean-Baptiste del Amo

 Le fils de l'homme par Del Amo


Le prologue à la Jean Jacques Annaud, à mon avis, est superflu, on se demande ce qu'il fait là. Ensuite, le livre est prenant, on le lâche difficilement.


Un père revient retrouver sa femme et son fils après six ans d'absence. Aucun prénom, juste le Père, la Mère, qui porte un deuxième entant, et le Fils. 

Ils vont pour quelques temps vivre aux Roches, la maison dans la montagne où a grandi le père. Elle est totalement perdue dans la nature, et nécessite beaucoup de travaux de rénovation.


On se demande jusqu'où va aller la folie délirante du père qui devient une sorte de monstre; à trop détester son propre père il en a perdu son humanité. 

Le destin de ces pères semble se perpétuer. L'homme suit celui de son père qui, ivre de chagrin à la mort de sa femme se retire dans la montagne, aux Roches et y devient fou. Au fil du récit se dévoile peu à peu la transmission de la violence patriarcale. le père fera régner son emprise sur la mère et le fils.jusqu’à ce que le fils rompe ce cercle infernal, d’où une fin tragique.


Dans ce huis-clos terrible, la nature tient une place importante particulièrement bien décrite. Les sentiments de chacun sont longuement analysés.

Il y a toutefois beaucoup de longueurs, de descriptions ou explications qui semblent inutiles.

C’est cependant un très bon roman.

 

Marie Christine

 https://www.youtube.com/watch?v=PjpUkq-mL6E

 

https://www.youtube.com/watch?v=agFKC6e4SMk 

Sois beau et tais-toi - Masood Syed

 

 Sois-beau et tais-toi ! par Masood


 

Danyal est si  beau, que personne n’écoute, jamais, ce qu’il a à dire !

Danyal, 19 ans, n'est peut-être pas une lumière, mais tout le monde le trouve beau à tomber par terre. Avec son humour, son assurance et ses talents de cuisinier, il a tout pour réussir. Sauf que son père, musulman d'origine pakistanaise et très traditionnel, voit d'un mauvais œil les choix un peu trop occidentaux de son fils. Pire, il commence à lui chercher une femme... C'est dans ce but que ses parents lui présentent Bisma, jeune fille brillante qui, dès leur première rencontre, lui avoue un lourd secret qui fait d'elle tout sauf « un bon parti ». Danyal parviendra-t-il à conjuguer traditions et modernité, pour à la fois trouver le bonheur et satisfaire ses proches ?

 

 

Un livre très instructif sur la culture musulmane, avec se qui se fait ou pas. J’ai bien apprécié ce jeune qui cherche à concilier les convictions des autres s’en renier ses aspirations profondes. A LIRE !

Raymonde

 


 

dimanche 7 janvier 2024

Panorama - Lilia Hassaine

 

 Panorama par Hassaine


Hélène , ex-commissaire de police, reprend du service pour retrouver un couple et leur petit garçon.

Depuis que la France a basculé dans l'ère de la Transparence, les hommes et les femmes vivent dans un monde harmonieux, libéré du mal, où chacun évolue sous le regard protecteur de ses voisins.

Mais au cours de son enquête, Hélène va dévoiler une vérité aussi surprenante que terrifiante;

A travers une contre-utopie, c'est le monde d'aujourd'hui que l'auteur interroge.

Ce roman est haletant..

jean Claude.

 https://www.youtube.com/watch?v=dRT13wflB4A

https://www.youtube.com/watch?v=vGq_3mqxFZU 

 

samedi 6 janvier 2024

Prends soin de Maman - Kyung Sook Shin

 

Prends soin de maman par Shin


- Sonyô agée, malade (sans jamais se plaindre !!) se perd dans le métro de Séoul....  son mari, ses enfants, la cherche, en vain.....alors l'équilibre familial se brise, les rancoeurs remontent à la surface, chacun se renvoyant la responsabilité de sa disparition....
Mais au fond, qui était Sonyo leur mère ????  l'auteur va nous décrire une femme dévouée pour sa famille, profonde, très discrète et touchante....

"faut-il qu'une mère s'égare pour que les siens la découvrent enfin ??? "
j'ai beaucoup aimé lire ce livre......  délicatesse, fragilité, intimiste.....;  émouvant....

Marie Odile

 

Les naufragés du Wager - David Grann

 

 Les Naufragés du Wager par Grann


Reconstitution captivante d'un naufrage et d'une mutinerie en 1741 d'un navire britannique .
Roman ; récit d'aventures maritimes ...
Quelques illustrations d'époque agrémente ce récit âpre et dur  parfois 
Certaines scènes  décrites  sont difficiles à supporter 
mais au fil des pages  on s'attache aux quelques survivants Davis Cheap ; Byron 16 ans 
Bulkeley  ; les mousses ...
Les dernières pages donnent toutes les informations sur les véritables faits authentiques de ce beau livre 
Bonne  et longue lecture ...
   CLAUDE

 https://www.youtube.com/watch?v=iuE8inny9gY

 

La foudre - Pierrick Bailly

 

 La Foudre par Bailly

J'ai terminé l'année 2023 avec Pierrick Bailly,et son, dernier livre paru " la foudre,".  L'histoire d'un amour destructeur et impossible entre un berger du Jura...et un femme dont le mari est en prison....
 
Monique 
 
Résumé Babelio :
 
Berger dans le Haut-Jura, John, trentenaire et en couple avec Héloïse, passe cinq mois par an dans les alpages. Lorsqu'il apprend qu'Alexandre Perrin, un ami de lycée, vétérinaire et militant écologiste, a tué son voisin, un chasseur de 20 ans, il quitte son refuge et reprend contact avec Nadia, l'épouse d'Alexandre et ancienne camarade. Une complicité amoureuse s'installe entre John et Nadia.
 





 

La saga de Youza - Youozas Baltouchis

    J'ai beaucoup aimé l'atmosphère rurale de ce livre, qui mêle le destin individuel d'un paysan balte et la grande histoi...