C est le premier roman de cette autrice, 21 ans, étudiante en littérature médiévale à La Sorbonne.
C’est un petit livre de 159 pages.
Un couple vit à Paris, lui est laveur de vitres sur hautes tours, elle est sapeur-pompier.
De ce couple est née Isor, une petite fille, très belle, mais atteinte
d’une sorte de débilité mentale que les médecins ne pourront soigner,
sinon lui donner des médicaments très lourds. Les parents ne pouvant la
scolariser feront toutefois face avec amour et résignation en
abandonnant un suivi médical.
Dans la première partie du livre, le père et la mère, chacun leur tour,
expriment leurs sentiments et leurs peurs face à cet enfant.
Un incident domestique va contraindre les parents à demander à un homme
âgé habitant l’immeuble en face de chez eux de surveiller Isor pendant
quelques heures.
De cette rencontre entre Isor, 13 ans, et le septuagénaire, va naître
une belle amitié qui va apaiser Isor , tout en interrogeant les parents,
un peu en colère et envieux de l’affection qu’Isor porte au vieillard.
(D’où le titre, sans doute)
Cette amitié durera jusqu’aux 16 ans d’Isor, interrompue brutalement lorsque le vieil homme est victime d’un AVC.
La dernière partie du livre m’a gênée, car de mon avis, invraisemblable,
non par les faits bien coordonnés avec l’ensemble, mais parce que
l’autrice nous la rapporte par des lettres : cette jeune fille qui n a
jamais parlé ne peut écrire ces lettres même si elle ressent ce qui est
écrit. Ça, médicalement parlant, on ne peut pas le savoir.
Annick Brière
