Vicente Rosenberg est un juif polonais qui a quitté son pays en 1928
pour s'installer à Buenos Aires; il a épousé Rosita en Argentine.
Ils auront trois enfants. Mais Vicente pense surtout à sa mère qui est
restée en Pologne, à Varsovie. Que devient-elle ? Elle lui écrit une
dizaine de lettres auxquelles il ne répond pas toujours. Dans l’une
d’elles, il peut lire : « Tu as peut-être entendu parler du grand mur
que les Allemands ont construit. Heureusement la rue Sienna est restée à
l’intérieur, ce qui est une chance, car sinon on aurait été obligés de
déménager. » Ce sera le ghetto de Varsovie. Elle mourra déportée dans le
camp de Treblinka II. C’était l’arrière-grand-mère de l’auteur.
Vicente et Rosita étaient les grands-parents de l’auteur qui écrit aujourd’hui : « Il y a vingt-cinq ans, j’ai commencé un livre pour combattre le silence qui m’étouffe depuis que je suis né ».
Vicente et Rosita étaient les grands-parents de l’auteur qui écrit aujourd’hui : « Il y a vingt-cinq ans, j’ai commencé un livre pour combattre le silence qui m’étouffe depuis que je suis né ».
Un
livre poignant : Vincente est rongé par le remords de ne pas avoir
incité sa mère à le rejoindre quand il était encore temps. Certes, il ne
comprend que tardivement ce qui se joue réellement en Pologne mais sa
culpabilité est terrible.
Certes, ce n'est pas une lecture gaie mais c'est un excellent roman.
Bénédicte