Le
professeur François Villemin soumet à ses élèves le cas de Sandrine,
jeune journaliste à qui on a demandé d’aller vider, sur une île, la
maison de sa grand-mère récemment décédée, et qu’elle n’a jamais connue.
Les habitants de cette île, tous âgés, ont l’air prisonniers, sans
possibilité d’en partir. .De la s’ensuit toute une épopée sur cette île,
la rencontre avec divers personnages, l’histoire d’un camp de vacances
pour enfants après la guerre, enfants qui ont péri dans des
circonstances tragiques.
La
deuxième partie du livre se passe hors de l’île, dont Sandrine a pu
s’échapper. Mais que lui est-il arrivé pour qu’elle éprouve le besoin de
s’enfermer dans un « refuge », de quel traumatisme cherche-t-elle à
s’évader?
Ce livre s’impose avant tout par son originalité et par la rareté du sujet traité.
Les refuges et les balises que l’être humain peut être amené à s'inventer pour se protéger existent bel et bien.
Cette
réalité, cette façon de s'enfuir de la réalité pour survivre à
l’effroyable, comme le viol, la séquestration, les violences physiques
et psychologiques, peut s'avérer très positive quand la personne ne se
perd pas, quand ses balises lui permettent de garder les pieds dans une
normalité, de pouvoir revenir à tout moment, de rendre le principe
réversible.
J’ai
souvent pensé que les personnes rescapées de stress immenses sont des
personnes qui ont su s'inventer des refuges et s'y protéger
psychologiquement. Le risque étant toujours de s'y perdre et de rester
définitivement dans un état second.
Roman étrange, plein de rebondissements, et ce jusqu’à la fin, on ressort de cette histoire complètement bluffé.
Marie Christine
https://www.youtube.com/watch?v=D0xILblrzz8
https://www.youtube.com/watch?v=0Y9wBAuT-zA