Il y a maintenant deux ans, Danielle nous présentait sur ce blog « La pension de la via Saffi », de l’Italien Valerio Varesi. Un autre opus de cet auteur s’est trouvé sous ma main, alors je n’ai pas résisté à l’envie de faire connaissance avec le sombre, sceptique et tenace commissaire Soneri.
« Un beau roman d’ambiance en demi teintes » nous disait Danielle, avec une belle citation à l’appui, de « La pension… ». Je retrouve ces qualités dans « Le fleuve … ». Certes on dérive un peu au fil de cette enquête dans les paysages détrempés par la crue du Pô. Danielle avec raison insistait sur l’obsession du décor dans l’œuvre de Varesi. Reste à voir si l’importance de la toile de fond ne mord pas un peu trop sur le déroulement de l’action ?
Le fleuve et ses riverains donnent du fil à retordre à la patience sans limites d’un commissaire déterminé à comprendre, malgré le brouillard, le silence des hommes, les secrets de ceux qui combattirent là, dans la seconde guerre mondiale. Une écriture cinématographique, disait Danielle, et c’est bien cela qui se dégage de ce bon roman. Maintenant j’aborderai volontiers du même auteur , et avec la même ambiance, une enquête de Soneri dans Montelupo, son village natal des Apennins.
Marie Thérèse
