En matière de
lecture, pour rester dans le domaine de la « distraction », je n’hésitai
pas, l’autre jour, à me procurer ce nouveau roman d’Alix de Saint
–André.
Le sujet en est le Home Pasteur, une pension de famille
sise naguère dans le septième arrondissement de Paris. Adolescente et
nouvellement parisienne, l’auteur y fut accueillie généreusement, par
la famille de Pia, sa voisine de classe au lycée Duruy.
A la tête de la pension, France, la mère de Pia dont la famille comporte une sœur et un frère plus âgés, un père , Samuel, une tante, Monica, son mari et Elena, sa fille.
Les pensionnaires sont des gens ne voulant pas vivre chez eux, ou venant simplement déjeuner, et surtout des étudiants américains, la tradition en remontant à l’hébergement des jeunes Américains à l’issue de la guerre de 1914 -18 . Dans ce milieu original , quelques personnages excentriques ou sulfureux pimentent de façon récurrente le récit mené, en journaliste, par l’auteur qui structure son texte par la mention des recherches menées auprès des descendants des familiers de la pension. Lettres, mails, téléphones , tentent de faire resurgir la mémoire des uns et des autres , de 1974 , jusqu’à la période actuelle.
Que dire ? Je n’ai pas trouvé grand intérêt à cette évocation d’un lieu soit-disant « riche en péripéties et hanté par bien des personnalités ». Certes, la verve de l’auteur parvient à donner vie à sa peinture, mais n’est pas Balzac qui veut, et il y a plus grave : ce n’est pas, à mon avis, véritablement un hommage qui est rendu à l’estimable France, dite « Cocotte », ni à Pia, l’amie charmante dont la vie malheureuse fait l’objet d’une conversation (« la pauvre ! ») à la fin du livre. Une lecture décevante que je quitte donc sans regret , tout en espérant un ou plusieurs de vos avis contraires…
Marie Thérèse