Géricault a vingt-six ans quand il entreprend de mettre en scène un fait divers retentissant : le naufrage de La Méduse qui a eu lieu, deux ans plus tôt, en 1816.
Géricault ose! A cette période de sa vie, ses désirs sont contrariés : il vit des jours de plus en plus difficiles dans la passion clandestine qui le lie à sa tante par alliance , Alexandrine. Le Grand Prix de Rome vient de lui être refusé.
Entre 1818 et 1819, il se bat avec ses démons, Le récit des survivants du naufrage lui fait ruminer avec vertige la vision d e l ’ i m p e n s a b l e : l ’ a b o m i n a b l e d e l a n a t u re humaine.Envouté par des images atroces, le peintre travaille, multiplie les esquisses et compose des versions de la révolte sur le radeau. Son corps à corps avec le chef d’oeuvre l’épuise.
Les pages de Patrick Grainville offrent un portrait saisissant du peintre méditant son oeuvre au sein de la société d’ artistes réunis autour d’Horace Vernet en cette période historique qui voit s’écrouler des mythes. Je me suis plongée avec délices dans ce récit passionnant car instructif et émouvant.
Marie Thérèse
https://www.youtube.com/watch?v=2kX6zASx-qE