Ce récit à la première personne est celui de Paul, retiré dans une maison de repos, assumant son incapacité à vivre sa vie, plus à son aise avec les fous qu’avec les gens dits normaux. Il trouve là une forme d’harmonie, tout entier absorbé par sa grande passion : la poésie, et dans les rituels ponctués par l’arrivée de Jean – Luc, l’infirmier dont il s’estime le « soignant »…
Paul, donc, retrace ce qui eut lieu, aussi bien « dehors » que dans ce »nulle part » qu’il a lui – même choisi.
Cela nous vaut la poignante histoire qui fut partagée avec Arnaud, son seul ami, et Lili, la femme qui aima Paul. Un jour , alors qu’il reçoit la lettre de celle qui l’a aimé, Paul va devoir affronter une dernière fois ses souvenirs, et retrouver le monde du dehors. Dans le même temps, une réflexion profonde et non dénuée d’ironie malicieuse sur le monde et les êtres habite un texte qu’on ne lâche pas.
Beau premier roman (en 2011) d’une écrivaine que j’aime.
Marie Thérèse