L’auteur , qui vient de perdre son père, consacre à sa mémoire un très personnel hommage dans ce livre à la fois poignant et vibrant de force, dans : Le Garçon de mon père.
L’écriture d’ Emmanuelle Lambert, son style , font merveille dans l’exercice exigent imposé par une volonté de dire à la fois le drame intime et la célébration lumineuse. Si j’insiste sur l’écriture, vive et profonde, de ce récit, c’est que cela fut une des raisons qui me rendirent si cher mon premier contact avec cet écrivain ( son Giono Furioso de 2019, magnifique)
Ce livre est donc « Mélancolique sans le poids du pathos », « poignant et solaire » comme il est dit sur sa couverture. Si J’ai versé une larme plusieurs fois, au premier chapitre, prête même à abandonner ce tableau tellement triste de la réalité des derniers instants, qui court sur les cinq dernières journées de ce père tant aimé, je me suis surtout laissée entraîner par le récit d’une vie familiale , ses souvenirs d’enfance, l’évocation des ancêtres paternels et maternels (là je me suis un peu égarée).
Il y a beaucoup à apprendre d’une telle démarche, et je remercie ce livre de n’être pas , comme tant d’autres récits de vie, un monument de sensiblerie et d’incitation au voyeurisme. Une incitation à l’espoir, plutôt.
Marie Thérèse
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