
Un de ses points très forts c'est l'agencement des informations données : on découvre petit à petit ce qui est arrivé par un texte qui revient plus loin au fur et à mesure du récit pareil mais augmenté chaque fois d’une information.
Un autre point fort, c'est l'analyse des répercussions d'un tel drame sur tous ceux qui sont concernés du plus près au plus loin jusqu'à ceux qui ne le sont pas mais s'y impliquent même s’ils faisaient la même erreur Le style nous tient en haleine, sa façon de décrire est prenante. J'ai aimé aussi la part des livres et de la rencontre qui sont des aides pour ne pas sombrer.
Vous le résumer serait vous raconter avant que vous ne l’ayez lu, les divers rebondissements donc gêner votre lecture. C’est un livre édité chez Acte Sud, les livres peuvent plaire ou non mais ne sont jamais mauvais. Leurs choix sont toujours faits sérieusement semble-t-il.
Nicole
Mary Lohan, qui vit à Boston, est dépêchée en Argentine pour évaluer un collège souhaitant intégrer la prestigieuse institution pour laquelle elle travaille.Sauf qu’elle a fui ce pays vingt ans plus tôt sous le nom de Marilé Lauría. Elle a changé son apparence, camouflant ses yeux bleus avec des lentilles colorées, devenant rousse et ne pense pas pouvoir être reconnue.
Au bout du voyage : un homme qu’elle tremble à l’idée de rencontrer et le souvenir d’une faute jugée impardonnable.
Avec Une chance minuscule, Claudia Piñeiro a écrit un roman qui démarre comme un suspense familial autour d'une femme qui a fui son pays, son mari et son fils après une tragédie qui ne nous est révélée qu'après une centaine de pages. Son retour au pays natal sera un exorcisme, une torture et une résilience.
Le livre, entièrement écrit à la première personne, est totalement centré sur la personnalité de la narratrice qui, par bribes, raconte son passé et surtout ses souffrances.
On s'attache à ce personnage à mesure que l''on découvre les raisons qui l'ont poussée à fuir l'Argentine et à abandonner ce petit garçon qui était pourtant tout pour elle.
La fin du livre est une sorte de résurrection et l'on ne peut qu'être heureux pour elle, après tant d'années de souffrances.
C'est le premier livre de cet écrivain argentin que je lis et cela me donne envie d'en découvrir d'autres.
Marie Christine