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vendredi 24 février 2023

La jeunesse française, l'Ecole et la République - Iannis Roder

LA JEUNESSE FRANCAISE, L'ECOLE ET LA REPUBLIQUE

Iannis RODER est agrégé d'histoire, professeur en Réseau d'Education Prioritaire. 

L'école de la République n'est plus en mesure de répondre à l'une de ses missions d'édifier de jeunes républicains nous dit  Iannis Roder dans un essai :

L'école doit être cette porte d'entrée vers la découverte que ne peut nous proposer notre famille, cette ouverture au monde qui permette à chacun de se déterminer par soi-même.

L'absence de mixité sociale recouvre une autre séparation sociale des populations. L'avenir proposé par le cursus scolaire, les formations envisagées, le long investissement demandé qui jure avec l'immédiateté du virtuel ( les smartphones que tous les jeunes détiennent) .

Un enfant qui a été sécurisé dans son enfance pré-verbale entre à l'école à l'âge de 3 ans avec un stock de 1 000 mots alors qu'un enfant qui a été insécurisé ( désorganisation familiale, culture orale..) entre avec un stock de 200 mots ( d'où de nombreux adolescents incapables de formaliser quelque phrases).

Le fait qu'une partie des français en général pense que la démocratie représentative confisquerait la parole politique dès lors mis en oeuvre  pour et par une ' élite'.

Le contrôle moral et social exercé par l'Eglise ( pendant des siècles) a été combattu voire supprimé de manière que chacun puisse se déterminer librement ( contrairement à la Théologie de la Peur avec l'Enfer ) . Si la victoire de la République fut complète, depuis la fin de la décennie 1980 la question religieuse a resurgi en France et s'invite à nouveau à l'Ecole ( et ailleurs ?) mais à la place d'une institution, nous faisons face à des personnes  que la communauté enseignante n'a pas vu venir ou n'a pas voulu voir venir par idéologie socialiste et il est probable que les entrepreneurs de religion d'aujourd'hui ne supportent pas l'idée que l'école puisse détourner de jeunes âmes en formation des messages véhiculés par la croyance.

Comme l'école propose l'émancipation de l'esprit et ( devrait) permettre à chacun de construire son libre arbitre, le malentendu peut se révéler total.

La République ne s'immisce pas dans les cerveaux, ni dans la vie privée en revanche elle interdit que d'autres lois que les siennes aient cours sur le  territoire national. 

Le Maître ne représente plus une autorité intellectuelle ou morale respectable et peut être soumis à la vindicte et à la violence.

Le fait d'être fonctionnaire n' a plus grand sens et ne signifie pour beaucoup pas autre chose que d'être rémunéré par l'Etat or le service de l'Etat et la fidélité à la République oblige à respecter les principes de neutralité des fonctionnaires ( aie!) .  Lorsqu'on est fonctionnaire on connaît ( en principe) les valeurs de la République et on les transmet.

La laïcité fait appel à la raison et n'enseigne que ce qui fait l'objet d'une démonstration scientifique peu importe ce que pensent les élèves, ceux-ci viennent à l'école ( en principe) recevoir un enseignement qui leur ouvre une ouverture. Rien n'est imposé aux élèves car ils font ce qu'ils veulent des enseignements reçus. Personne n'empêche chacun de croire et de pratiquer s'il le désire, c'est en cela que la loi de 1905 est aussi une loi de liberté ( de même, en réalité nul ne devrait naître dans une religion mais y adhérer avec sa raison.... Pour ce qui concerne toute croyance chacun ou chacune possède sa liberté) .

Mission difficile dans une société qui tend à pencher vers un individualisme .

Ce qui fondait le socle culturel et religieux de notre pays s'efface ( 3% de catholiques pratiquants)  avec une partie , non négligeable ,d'une population  de culture musulmane( 30% des français ont désormais un ascendant d'origine musulmane) qui perpétue une pratique en conflit avec ' l'idéal républicain'. ( sans oublier les moeurs et coutumes de vie ) 

Une partie de la jeunesse française ne se reconnaît plus dans notre modèle politique et se cherche un autre modèle ...

Voilà un résumé ( un peu long , veuillez m'excuser, ) qui pourrait servir de base à un " café littéraire " ?

Alors seriez vous tentés ?

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