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mercredi 26 avril 2023

Nous, les Allemands - Alexander Starrit

 

 Nous, les Allemands par Starritt

Longtemps, les questions posées par Callum à son grand père allemand sur la guerre sont restées sans réponse.

Un jour Meissner s'est décidé à raconter.

Sa vie de soldat sur le front de l'Est, les débuts triomphants, l'ivresse des batailles et puis le froid, la faim, la misère et surtout l'année 1944 quand lui et ses camarades ont compris que la guerre était perdue.

Dans la déroute les hommes ne sont plus des hommes, que le désespoir vous fait accomplir le pire et que rien, jamais, ne permettra d'expier la faute de tout un peuple.


Un texte riche , dérangeant sur un passé qui n'en finit pas de résonner.......même dans ces temps chaotiques !

Jean Claude.

 https://www.facebook.com/Lisez.officiel/videos/rentr%C3%A9e-litt%C3%A9raire-2022-nous-les-allemands-dalexander-starritt/3217268805196095/

mardi 25 avril 2023

Les sources - Marie Hélène Lafon

 

 Les Sources par Lafon

 

Je viens de terminer " les sources " de Marie Hélène Lafon.....une histoire de femme ,dans les années 60.....dans un coin perdu d'Auvergne.....3 enfants trop vite arrivés, après le mariage....elle a perdu tout son bonheur de vivre...son mari...la bat..

Elle divorce....rien d'original me direz vous.... mais M H Lafon...a fait de cette histoire...un petit chef d'oeuvre d'humanité......ces sources....ces racines......
 
Monique 
 
 
 
Sur le dernier lien, il faut descendre bas dans l'écran pour trouver le lien vidéo.
 

 

Atelier 62 - Mathilde Sonnet

 

 Atelier 62 par Sonnet

Je viens de finir le résumé ( si j'ose dire !) du livre de Mathilde Sonnet "Atelier 62". Un très beau livre, admirablement documenté, et "vécu". 
Mathilde Sonnet est historienne, ingénieure de recherches au CNRS, mais ce qu'elle nous raconte est l'histoire de ses parents, de son père surtout, charron-forgeron en Normandie, qui sentant que le monde paysan dans lequel il avait grandi touchait à sa fin, avait décidé de se faire embaucher aux usines Renault à BIllancourt. 
Je n'ai pas voulu ( ou pas su ) résumer les chapitres sur les luttes ouvrières de cette époque, mais c'est presque l'histoire de mon grand-père, il était électricien chez Roux-Combaluzier, et a vécu à peu près les mêmes choses : le départ vers les grandes villes, l'usine, les luttes ouvrières, etc. (Je l'ai très peu connu, il est décédé en 1946 ).
Le hasard a voulu que j'habite pendant un an, dans un studio, juste en face de l'usine Renault, à BIllancourt. La nuit, on entendait très bien le bruit des machines ! 
Bref, je vous recommande ce livre...
 
Anne

Atelier 62. Martine Sonnet

(Martine Sonnet est ingénieure de recherche en histoire au CNRS. Elle a publié plusieurs livres concernant l’histoire des femmes et son évolution)

Martine Sonnet est historienne, mais ce qu’elle nous raconte dans cet ouvrage, si tout y est exact, n’est nullement un livre « savant… »

Son père travaillait comme artisan (ouvrier charron/tonnelier/ forgeron) dans la campagne normande, quand, à 40 ans, prévoyant probablement que son métier n’aurait plus guère d’avenir, il se fit engager en 1950  à l’usine Renault de Billancourt, comme ouvrier, accédant ainsi à « la classe ouvrière », et s’était installé, sans sa famille, dans divers hôtels et chambres meublées, faute de trouver un logement décent, sa femme et ses trois enfants  (bientôt quatre…) étant restés en Normandie.

 5 ans de séparation. Il rentre chez lui par le train chaque semaine, en finissant le trajet sur son vélo, qu’il a laissé à la gare…

Il est d’abord embauché comme « ouvrier spécialisé », le temps de « faire ses preuves, (alors que ses papiers prouvent qu’il est bien charron-forgeron), et encore « à l’essai », ce qui permettait de le payer aussi peu que possible, la durée de cet essai n’étant mentionnée sur aucun document.

Il finit tout de même par décrocher un HLM (l’auteur n’emploie pas ce mot), à Clamart, où lui et sa famille, enfin réunis, s’efforcent de maintenir un minimum de décence, par rapport aux voisins bruyants (on entend tout !)  Il faut aussi grimper les escaliers, et utiliser le vide-ordures installé à chaque demi-étage.

Je cite : « le confort des radiateurs, de l’eau, et même chaude, des wc à soi sans avoir à sortir, fait supporter ce qui cloche encore. Et ce bruit, que le père n’entend déjà plus trop, assourdi par le bruit des forges… »

Les forgerons, c’est la noblesse de l’usine, quand on dit « la forge arrive », on s’écarte pour la laisser passer…

En rentrant chez lui, le père se déshabille, il s’est pourtant douché à l’usine, y a laissé ses habites sales, mais cette nouvelle douche sert de sas entre ses deux vies. Une fois bien rasé, les enfants peuvent l’embrasser.

Et bien sûr, il emporte sa gamelle au travail, et la rapporte le soir, avec de petits objets usuels qu’il a fabriqués à la main, histoire de se détendre un peu, l’auteur en a encore chez elle…

Les forgerons, pourtant sélectionnés pour leur robustesse ne restent pas longtemps en bonne santé, ils finissent leur carrière à 65 ans, dans des travaux moins épuisants, mais aussi moins payés, et c’est sur ces emplois que leur retraite est calculée.

Quand on retourne au village en vacances, on est devenu « les Parisiens des taillis », c’est dit sans méchanceté, mais on comprend qu’on ne fait plus vraiment partie du village…

Le forgeron du village a gardé son privilège de bouilleur de cru, on rapporte un peu de calva, qu’on fait goûter aux copains, au vestiaire. Il faut expliquer comment la poire a pu entrer dans la bouteille, c’est tout un art, une autre culture…on rapporte aussi les rillettes maison…

Le père s’est débrouillé pour installer un petit atelier dans la cave de son immeuble, le dimanche, il y fabrique des objets utiles, des meubles pour les enfants, « en vrai bois », tout ce qui peut se faire à la main. Il fait aussi connaissance avec certains habitants des petites maisons de banlieue du secteur, et leur donne des conseils avisés sur la taille des arbres fruitiers, va aux pissenlits, qu’il cueille avec le couteau de poche, qu’il gardera toute sa vie, seule habitude qui ne se perdra jamais, parce que même la messe  finira « par passer à l’as… »

Et puis, descriptions des ateliers. Innommables, envahis par les rats, sans chauffage, ou surchauffés à cause des machines, les accidents où meurent les ouvriers, « c’est toujours leur faute », les syndicats ont beau s’être organisés peu à peu, les indemnités obtenues ont inexistantes, et si un ouvrier ne peut vraiment plus manier ses outils, par pure bonté d’âme, les patrons le placeront dans un autre atelier, où il sera encore moins bien payé.

Il commence à y avoir pas mal de grèves, de débrayages…

Et pendant ce temps…notre auteure poursuit ses études, et rapporte des prix, en fin d’année. Elle ne le dit pas clairement, mais le lecteur sent qu’elle est en train de quitter le monde ouvrier sans le vouloir…D’ailleurs, on a tendance à l’oublier : quand la famille part en excursion en autocar, on s’arrange pour  ne pas l’emmener, sous prétexte qu’elle est toujours malade en voiture, etc. Et personne ne saura qu’elle va à la piscine de Chatenay-Malabry toute seule, vers 8 ou 9 ans…

Il y aura encore de grandes réunions de famille, avec des tablées bien garnies, mais les enterrements se multiplient, le père finit par mourir, et être enterré en Normandie. Il aura quand même eu tout juste le temps de serrer la main du mari de l’autrice, et père de ses futurs petits-enfants

 Pour ceux qui veulent en savoir plus :

 https://www.dailymotion.com/video/xfaga3

L'ile haute - Valentine Goby

 

 L'île haute par Goby

Le paysage est, sans aucun doute, le motif central de ce roman éblouissant, construit sur les impressions d’un enfant découvrant la montagne.

EN plein hiver, Vadim, douze ans, parisien des Batignolles arrive dans la vallée des Ours, à Vallorcine, dernier village avant le passage en Suisse. Blanche et Albert l’y accueillent dans leur chaleur et sous son nouveau nom : Vincent. Nous sommes en 1943.

Pour l’enfant la surprise est totale. Il n’a jamais vu la montagne. Comme en un songe il absorbe le paysage inconnu du massif dont les cimes forment « une île haute, entre brume et nuages.

Trois saisons durant se constitue en Vincent ce monde qu’il happe et qu’il apprend à connaître de tout son être. Accompagné de Moinette, paysanne de son âge, il fait l’apprentissage de la vie montagnarde, de ses usages, de ses gestes, de son vocabulaire. Et de même il guette autour de lui les mots signalant par quel enjeu tragique il a dû quitter brusquement son prénom, ses parents.

Basé sur la construction initiatique d’un enfant déraciné, cette histoire rend un hommage discret à tous les persécutés et aux Savoyards , aux réseaux catholiques qui sauvèrent des centaines de Juifs.

J’ai retrouvé dans ce roman la beauté des descriptions des « Huit Montagnes » (Cognetti), ainsi que l’extraordinaire faculté d’empathie de « S’adapter »(Dupont – Monot). J’évoque aussi « Un jour ce sera vide » (Lindenberg) ou les questions d’un enfant à qui rien n’a été dit sur les siens décimés par la guerre.

Vous l’avez compris : ce récit est à plus d’un titre, bouleversant.

Marie Thérèse

 https://www.youtube.com/watch?v=qQxHQsr2kPA

https://www.youtube.com/watch?v=PJrjdUV8pu0 

dimanche 23 avril 2023

Les grands cerfs - Claudie Hunzinger

Les grands cerfs par Hunzinger



Ah, j'ai beaucoup, beaucoup aimé ! Écriture poétique qui dit la relation de l'auteure à la nature et, plus particulièrement à ces animaux discrets et majestueux que sont les cerfs. 

Elle décide de les observer dans des huttes de camouflage, de suivre leurs sentes, de les écouter.
Elle se " sent " cerf. Cela pendant des mois. 

Mais son amour des bêtes va se heurter à une réalité cruelle car qu'est-ce qu'une vie de cerf pour des chasseurs ou pour l'ONF ?

J'ai trouvé ce livre très beau.

Sylviane

https://www.youtube.com/watch?v=zH7XTI3RrBA 

 https://www.hachette.fr/videos/claudie-hunzinger-presente-les-grands-cerfs

https://www.youtube.com/watch?v=bIKi8YydHpY 

mardi 18 avril 2023

L'enfant de l'espoir - Gill Thompson

 

 L'enfant de l'espoir par Thompson

 



Le sacrifice d'une mère inspiré d 'une histoire vraie .

En 1939 à Prague Eva élève sa fille Miriam de cinq ans , lorsque les nazis envahissent la ville elle décide d'envoyer sa fille en Angleterre.

Peu après Eva est arrêtée et déportée à Auschwitz.

A Londres  Pamela dont le fils Will est parti à l'armée,  aide les enfants réfugiés juifs à trouver des familles d'accueil mais une petite fille Miriam reste seule sur le quai d'une gare..

Pamela ne peut se résoudre à abandonner la fillette et la prend avec elle .

Ensemble elles vont traverser la guerre poussées par l'espoir de retrouver ceux qu'elles aiment.

Un très beau roman....

jean claude.

 

dimanche 16 avril 2023

Mal de pierre - Milena Agus

 

 Mal de pierres par Agus


La plume subtile et délicate de l’auteur retrace la vie d’une grand-mère sarde, sur fond des dernières années de guerre, et jusqu’aux années 50.

Ce récit tracé, par sa petite fille, nous révèle une femme tellement spontanée, insatisfaite, qu’on la croit folle, « débarquée de la lune » dit son entourage.

En fait, cette fille de bourgeois agricoles croit que sa vie ne saurait être vécue sans la fameuse « chose principale »de ses rêves : celle d’une rencontre avec l’homme qui lui permettra de vivre l’aventure charnelle et sacrée qu’elle désire tant.

Pour éviter l’internement, « Grand-Mère » est mariée à un homme qu’elle n’aime pas. Cet employé aux Salines de Castelddù lui offre une vie aisée, ainsi que l’assistance aux déboires infligés par des crises de coliques néphrétiques.

Car notre héroïne est atteinte du « mal de pierre », et il lui est prescrit une cure thermale. A Civitavecchia, la lumineuse Sardaigne s’échange contre un monde sans couleurs. Un homme s’y trouve, pourtant : « le Rescapé », dont la vision soudaine redonne aussitôt la lumière, la joie.

Histoire classique ? La rencontre des deux êtres marque un revirement , aura des conséquences.

Ce qui fait pour moi tout le charme de cet hommage d’une petite-fille à sa grand-mère me semble bien être surtout l’évocation si prenante des lieux et des personnages d’une famille. Un exploit de cette romancière, que de donner l’impression de baigner dans une Sardaigne presqu’aussi tangible que la vraie ! Les portraits de chacun des protagonistes, la précision des évènements biographiques, tout cela m’enchante. De même que l’étonnante surprise que nous réserve la fin de l’histoire.

Marie Thérèse

 

vendredi 14 avril 2023

En salle - Claire Baglin

 

 En salle par Baglin



Une sorte de double récit qui met en parallèle l'enfance de la narratrice dans une famille d'ouvriers et sa vie d'adulte comme employée  dans un fast-food (on imagine facilement Mac Do' même si le nom  n'apparaît pas). 

Donc, d'un côté un père qui trime à l'usine et de l'autre sa fille enchaînée à son tour dans un travail répétitif et aliénant.

Certes ce n'est pas très drôle mais c'est tout à fait réaliste. Décrit sans lamentations et bien écrit.

Sylviane

 

https://www.youtube.com/watch?v=dBlK6sAw_QU 

Il suffit de traverser la rue - Eroc Faye

 

 Il suffit de traverser la rue par Faye

 


Dans les années de 2010 un journaliste vit de l'intérieur les convulsions d'une entreprise de presse prise dans ...le " délire de la mondialisation".

Rachat, brutalité managériale ( surtout cela ne vous concerne pas???) , obsession du profit envers et contre tout. 

Qui a dit que la mondialisation était heureuse ?  pour qui ?

A l'occasion d'un plan de départs volontaires ( enfin si l'on veut ) il prend ses cliques et ses claques en saisissant au vol une opportunité de reconversion professionnelle ( pardi à près de la soixantaine..) qui sont un business à part entière.

Au fil du roman c'est le tableau d'une classe moyenne incapable de résister et de se mobiliser lorsqu'elle est attaquée.


Maintenant il suffit de .......lire ce roman.

Jean Claude.

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Critique parue dans le journal La Croix :

Il suffit de traverser la rue

Éric Faye

Seuil, 288 p., 19,50 €

Plus un écrivain s’attaque à des situations ordinaires et plus sa plume doit être originale et talentueuse. C’est, en tout cas, ce dont on se persuade à la lecture du nouveau roman d’Éric Faye. Sans l’élégante précision de son vocabulaire et le mélodieux balancement de sa phrase, Il suffit de traverser la rue aurait pu glisser vers le pamphlet antilibéral comme il en existe beaucoup.


Mais si l’auteur se fait ici peut-être plus politique qu’à son habitude, son intelligence et sa sensibilité le garantissent de l’emphase démonstrative comme de la tentation moralisatrice. Écrit à la première personne – une personne immédiatement attachante en dépit de ses petites lâchetés –, le récit, très concret jusque dans ses bizarreries, reste constamment à hauteur des gens. Cette généreuse et romanesque incarnation prouve une fois encore le pouvoir d’une bonne histoire.

Dernière heure professionnelle

Journaliste dans une agence d’information dont la direction américaine invisible et omnipotente orchestre la réorganisation, à savoir la réduction des coûts, Aurélien Babel sent bien sa dernière heure professionnelle arrivée. Mais, poète à ses heures, il entend tirer avantage de la situation et profiter d’un plan de départ assorti d’un chèque confortable.

Adieu la révolte collective pour sauver les emplois et la défense de la noblesse du métier. Le narrateur consent même à passer par la case « reconversion », dont chacun sait l’inanité pour un salarié de 57 ans. Son parcours est d’ailleurs prétexte à des pages particulièrement cocasses dans leur administrative absurdité. « La formation proposée était loin de m’enthousiasmer, mais je n’aspirais de toute façon pas un instant à me reconvertir en quoi que ce soit d’autre qu’un rêveur d’élite, un stakhanoviste du farniente. »


Entre son bureau où la tension monte entre des collègues dont Éric Faye égrène les noms et prénoms avec le soin scrupuleux d’un agent de l’état civil, et son domicile, en passant par quelques visites plutôt sinistres dans sa belle-famille, le narrateur détaille les étapes de cette liquidation. En acteur désabusé, mais jamais plaintif, et en spectateur lucide de cette « drôle de guerre » entre cols blancs : «Difficile de capter des informations dans cette rédaction d’ordinaire bruyante mais dont la bande-son, désormais, rappelle un film célèbre du commandant Cousteau. »

Certitudes vacillantes

Romancier, essayiste, traducteur, journaliste (dans une agence de presse…), Éric Faye est l’auteur érudit d’ouvrages à la lisière avec l’étrangeté, instillant un soupçon de fantastique dans le quotidien. De L’Homme sans empreintes à La Télégraphiste de Chopin, les identités se dérobent, les certitudes vacillent. Ici, la brutalité économique prétend mettre bon ordre à ce flou qui fragilise mais illumine la vie. Même en entreprise, même au XXIe siècle, même à l’heure de l’information en temps réel.


Dans son magnifique Mes trains de nuit, l’écrivain faisait l’éloge des wagons trouant l’obscurité, favorisant la prédilection du voyageur pour la lenteur et la contemplation. Il défendait ce « gisement de poésie en voie de disparition » sous les coups de son « pire ennemi », ce TGV diurne fier de sa célérité. Il suffit de traverser la rue poursuit, à sa manière, l’inventaire mélancolique de la défaite programmée d’un monde jugé obsolète.

I

dimanche 9 avril 2023

Elysée contre Matignon de 1958 à nos jours Jean Garrigues.

 

 

Spécialiste d'histoire politique Jean Garrigues nous raconte comment de De Gaulle et Debré, Giscard d'Estaing et Chirac Mitterand et Balladur, Sarkozy et Fillon ou Macron et Philippe ont ils cohabité.


On relève un Ego sans limite des acteurs soulignant un autoritarisme absolu très loin de la recherche du bien-être d'un peuple.

Des échanges de " cour d'école" du style " je t'aime, moi non plus " " je vous présente ma démission mais non je vous garde toute ma confiance " etc...du chantage , des coups tordus et on se demande à la fin du livre ; " c'est çà qui nous gouverne ? " 

Après il ne faut pas s'étonner du dégoût de la politique . 

A lire pour ne pas " être trop bête" .

Jean Claude.

 https://www.youtube.com/watch?v=KX-wKGhTN6w

 

Journées de lecture - Marcel Proust

 Journées de lecture par Proust

 

Je ne suis pas une inconditionnelle de Marcel  Proust....qui à mon humble avis écrit merveilleusement....les choses sans importance,et,j'avoue,que, parfois,il m'agace sérieusement...... pourtant,je viens de lire un livre charmant de cet auteur "journée de lecture "....pas un roman...une petite autobiographie..de 81 pages....qui rend hommage à la lecture  ,et au jeune Marcel,qui s'en régale....
Monique 
 
"Qui ne se souvient comme moi de ces lectures faites au temps des vacances, qu'on allait cacher successivement dans toutes celles des heures du jour qui étaient assez paisibles et assez inviolables pour pouvoir leur donner asile.
Le matin, en rentrant du parc, quand tout le monde était parti faire une promenade, je me glissais dans la salle à manger, où, jusqu'à l'heure encore lointaine du déjeuner, personne n'entrerait que la vieille Félicie relativement silencieuse, et où je n'aurais pour compagnons, très respectueux de la lecture, que les assiettes peintes accrochées au mur, le calendrier dont la feuille de la veille avait été fraîchement arrachée.
la pendule et le feu qui parlent sans demander qu'on leur réponde et dont les doux propos vides de sens ne viennent pas, comme les paroles des hommes, en substituer un différent à celui des mots que vous lisez."


 

La faussaire - Patricia Delahaie

 

 La Faussaire par Delahaie


Patricia Delahaye a écrit une vingtaine d'ouvrages sur les relations conjugales et familiales.

La Faussaire est son premier roman .

Inspirée d'une histoire vraie Patricia Delahaye explore la " banlieue" du crime, ces zones d'ombre et  de lumière qui conduisent un homme plutôt bon à revêtir petit à petit un costume d'assassin.

Paul Ménard médecin dévoué jusqu'au jour de de printemps 1997 où il croise Camille. Paul succombe, mais Camille est mariée avec un militaire , homme dur et parfois violent ( si l'on en croit Camille) et Paul veut sauver Camille.

Mensonges , manipulations de qui ....?  à découvrir tout au long du roman  bref , on apprend petit à petit qui est le " plus toxique" que l'on pense et on " reste" dans la naïveté de ne pas se laisser prendre aux apparences.


A lire tant cela ressemble  à la réalité humaine...

Jean Claude.

 https://www.youtube.com/watch?v=X2hS3nbKW0M

 

samedi 8 avril 2023

Trois soeurs - Laura Poggioli.

 

 Trois soeurs par Poggioli



Alors là, on n'est pas du tout dans le conte de fées, mais alors pas du tout, puisque l'auteur retrace une histoire vraie, celle de trois soeurs qui tuent leur père. Ça s'est passé en Russie, il y a quelques années à peine. 

Le père extrêmement violent, a battu et abusé de ses filles pendant des années jusqu'à ce qu'elles en viennent à cet acte ultime parce que c'était sûrement la seule solution. On apprend lors de cette
lecture qu'en Russie, ce qui se passe dans les familles ne concerne pas l'état ni la justice et que de nombreux russes vivent selon leur proverbe : " S'il te bat, c'est qu'il t'aime ". D'ailleurs ils
considèrent le mouvement " me too " pour un caprice d'occidentales trop gâtées.

L'auteur a vécu en Russie et mêle à l'histoire des soeurs sa propre expérience de la vie au contact de ce peuple.

Terrible.

Sylviane

 https://www.youtube.com/watch?v=t_n3JNHRdUM 

 

Un long, si long après midi - Inga Vesper

 

 Un long, si long après-midi par Vesper



  Polar peu crédible.

Une femme disparaît. Elle avait tout pour être heureuse, hum hum, c'est louche, n'est-ce pas les amis ? 

Allez, on n'est pas dans le conte de fée, la princesse n'avait vraiment pas TOUT pour être heureuse mais l'histoire est un peu invraisemblable. Et dans la dernière partie, les rebondissements n'en finissent pas au point d'être franchement usants...

Sylviane

https://www.youtube.com/watch?v=OgQM9BlHQqs 

 

La maison à vendre Paule Vialatte

 

 



Une veuve de 60 ans décide de mettre sa maison en vente. Il faut dire que la maison en question est un petit château. Or, un château, même petit, vous imaginez chers épistoliens, que ça demande pas mal de boulot et à 60 ans on peut commencer à se lasser... 

Les candidats acheteurs défilent, personnages assez caricaturaux mais on sourit. Quand la
princesse soixantenaire tombe raide amoureuse d'un randonneur entraperçu sur ses terres et que ce dernier, incroyable hasard, débarque au château et se propose de l'acquérir, on sent le prince de conte de fée arriver avec ses gros sabots.

Vous allez me dire : un château, une princesse, un randonneur fortuné, tout est réuni pour le conte de fée. Ben oui. Je l'ai lu quand même jusqu'au bout, sûr que ça ne casse pas trois pattes à un canard mais au moins on ne termine pas en larmes.

 

Sylviane 


 

Pardonne-lui Jodi Picoult

 Pardonne-lui par Picoult

 

Sage Singer est une jeune femme solitaire qui travaille la nuit dans une boulangerie. Un jour elle rencontre Josef Weber, un vieil homme  qui , un soir , lui raconte son terrible secret.

Il a été officier SS pendant la guerre au camp de Bergen Belsen.

Cette révélation nous plonge dans les horreurs de la Seconde Guerre mondiale et au coeur d'une histoire familiale.

643 pages haletantes qui nous replongent dans des atrocités qu'on aimerait ne pas avoir eu connaissance.

Pour ceux " curieux " des monstruosités d' un régime totalitaire ( comme il y en a eu d'autres ensuite, Vietnam, Chine, Cambodge , Rwanda etc...).

Jean Claude.

 

La saga de Youza - Youozas Baltouchis

    J'ai beaucoup aimé l'atmosphère rurale de ce livre, qui mêle le destin individuel d'un paysan balte et la grande histoi...