Le commentaire récent de Jean-Claude sur « Kaé ou les deux rivales » m’a incitée à découvrir cet auteur, dont j’ai choisi un roman qui aborde le sujet des personnes du 3eme âge dans le Japon moderne.
Akiko se voit obligée de recueillir chez elle Shigezo, son beau-père devenu veuf et désormais incapable de vivre seul dans le pavillon adjacent à la maison de son fils.
Difficile cohabitation , dont Akiko est la principale , pour ne pas dire la seule, à assumer la tâche…
Le portrait d’Akiko, jeune femme organisée et volontaire dans sa façon de concilier vie familiale et vie professionnelle, se concentre alors sur la necessité pour elle de s’acquitter de son aide auprès de Shigezo en perte complète d’autonomie.
Nous pénétrons en détails dans la vie de ces deux personnages . Les difficultés surhumaines et les nombreux sentiments qui habitent Akiko au gré des épisodes soulevés par la dépendance de Shigezo nous sont exposés dans leurs détails les plus réalistes.
Ce récit est malgré tout empreint de douceur et il révèle peu à peu l’attachement d’Akiko et son attendrissement devant la fragilité du vieillard. Poésie et ironie se mêlent parfois aux constats les plus durs dans ce roman social où le regard sur le Japon des années 70 scrute la fin de vie, la vie tout court.
J’apprécie d’avoir fait la connaissance de Sawako Ariyoshi, que l’on a pu nommer « la Simone de Beauvoir japonaise, bien que son œuvre ne soit pas strictement féministe.
Marie Thérèse
https://www.youtube.com/watch?v=UCTK-vi91is
https://www.youtube.com/watch?v=FAa1XdAVNpY
