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mardi 18 octobre 2022

Le livres des soeurs Amélie Nothomb

 

 Le livre des soeurs par Nothomb



Avec Amélie Nothomb, on ne s’étonne plus de rien, L’exagération est omniprésente mais cela ajoute au charme du récit. On se demande toujours dans quelle situation rocambolesque elle va nous entraîner.


Avec « Le livre des soeurs », Amélie Nothomb nous conte la relation fusionnelle entre deux soeurs, Tristane et Laetitia.

Leurs parents, Nora et Florent, follement épris l’un de l’autre et « dans leur bulle », cèdent à la pression sociale et ont une fille, Tristane. Ils se vouent un amour exclusif et cette petite Tristane manque cruellement d’attention et d’amour de la part de ses parents. Puis, ils font un autre enfant pour que Tristane ne soit pas seule : Laetitia. L'on suit l'évolution des deux soeurs, partageant tout : dépit parental, émerveillement mutuel, large perplexité face au monde adulte.

Elles sont complémentaires, au sein d'une société jamais avare en jugements, elles se soutiennent réciproquement, valorisant une très littérale sororité. Entre les lignes, c'est l'admiration d'Amélie Nothomb pour sa propre soeur, Juliette, qui s’énonce.

Le début du livre m’a bien plu, mais ensuite, cela s’est dégradé,  j’ai trouvé que l’histoire dégénérait un peu. Jusqu’au bout, j’ai espéré un redressement qui n’est pas venu. 

Donc un avis mitigé sur ce livre.

 

Marie Christine 


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J’aurais pu me formaliser des phrases lapidaires avec lesquelles ce conte s’égrène, mais j’ai plutôt aimé que sa trame soit réduite à la mention détaillée des étapes de la vie des sœurs.

D’abord la vie de Tristane, dès sa naissance auprès de parents « défaillants », car il faut bien les appeler ainsi, alors même que leur enfant prend tout jeune le pli d’être «  oublié ».

Son comportement, donc, qui doit faire fi de toute relation affective, et s’établit sur le face à face avec la parole (précoce) puis les acquisitions scolaires, gagnées haut la main. Tristane se révèle  « agréable, inventive, attentive et dénuée de sensiblerie ».Elle parvient aussi à nouer des relations avec ses petits condisciples.

Soudain sa grande découverte : l’univers désormais partagé avec cette sœur, Laetitia, plus jeune de quatre ans et demi.

La proximité enchanteresse des deux enfants, qui s’en suit.

Le récit abandonne les sœurs alors qu’elles entrent dans l’âge adulte, quittant leurs années communes d’apprentissages adolescents, non sans que se soit produite au grand jour une démonstration de la perversité maternelle.

Façon utile pour l’auteur d’achever le portrait d’une certaine forme de vie familiale, que la prise de conscience, pour Tristane, de la « déficience essentielle » de sa mère ?

Toujours est-il que de cet épisode, qui s’apparenterait pour certains à de « la psy à deux balles », se détache une sentence sur laquelle repose l’une des clefs du livre : « Les mots peuvent blesser ou guérir puisqu’ils ont le pouvoir qu’on leur donne », le motif principal étant, comme annoncé par le titre, l’amour grandiose entre Tristane et Laetitia, lorsqu’il éclot, persiste, sauve, en définitive ? Enfin c’est ce qu’il m’a semblé.

Avec cette écriture à base de références appuyées, de personnages archétypiques (enfants précoces, parents caricaturaux) ,d’invraisemblances parfois (mort de la cousine Cosette) je comprends la critique et partage l’opinion de Marie –Christine à propos du rocambolesque , de l’exagération.

Reste la fable, qui met en scène une petite fille cachant sa tristesse d’être « terne » et manifestant, en parallèle, un grand désir de vivre. J’ai constaté que dans un style également dénué de fioritures mais plus « classique », le personnage de Tristane possède un double avec celui de Diane de « Frappe- toi le cœur »(2017) où il est aussi question de «  la famille », avec ses malheurs et ses ressources. Un sujet éternel.

 Marie Thérèse

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