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jeudi 18 février 2021

Les impatientes D Amadou Amal

 

 

 Les Impatientes par Amadou Amal

Je reste en Afrique.......au Cameroun......avec "les impatientes," de Dajaili.Amadou Amal.....prix Goncourt des lycéens.......un livre sur la condition féminine là bas..... une histoire romancée.....mais tirée de faits réels.... mariage forcé,viol conjugal, polygamie....c'est l'enfer,pour ces femmes..,. c'est bouleversant....et beau ,si bien écrit.

Monique

Munyal !! Patience !! Tel est le seul conseil donné aux futures épouses par leur famille au Cameroun ….

Et il en faut de la patience pour supporter un époux parfois violent, des coépouses dont il faut se méfier … Ces femmes subissent et doivent se taire.


Ce livre nous conte l’histoire de trois femmes : la jeune Ramla, arrachée à son premier amour et « livrée » à un homme qui pourrait être son père, Safira qui voit arriver une coépouse et ne supporte pas de devoir partager son mari, et enfin Hindou, mariée de force à son cousin qui boit, se drogue et la bat. 

A toutes on ne sait que dire, quand elles osent parler : patience !!! ….

Mais elles font preuve d’une force incroyable et rêvent de s'affranchir de leur condition.


Cela se passe au Cameroun, au sein de riches familles peules musulmanes. Le récit met en lumière le sort de ces femmes mariées de force sans amour, soumises par devoir et par coutume, violées, battues .


J'ai lu ce livre entre sidération, tristesse et compassion. Car l’auteur sait bien ce dont elle parle, elle qui camerounaise, peule et musulmane a été mariée de force à 17 ans. Elle décrit le pouvoir de l’homme sur la femme qui est placée au rang d’esclave soumise à son bon vouloir, avec presque droit de vie ou de mort .

Le livre colle donc au réel et décrit très bien la polygamie et la place de la femme au Cameroun (un mari peut avoir jusqu'à quatre femmes) .


Il laisse un sentiment de tristesse, d’injustice et d’impuissance et laisse peu d’espoir d’améliorer le sort de la femme dans ce pays.

Et il nous fait nous sentir privilégiées et chanceuses !!

Marie Christine

 

Article de La Croix :

 

 Munyal ! » Cet appel à la tempérance (« patience » en langue peule) fait le quotidien des femmes dont Djaïli Amadou Amal décrit la trajectoire. Trois femmes qui se voient enjoindre de demeurer à leur place, d’accepter avec soumission leur sort. Trois destins liés. Peules et musulmanes, elles vivent dans un quartier riche de Maroua, une ville située dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Chacune prend à son tour la parole.

La première, Ramla, 17 ans, suit les cours de terminale au lycée. Elle entretient peu de relations avec son père, accaparé par des affaires florissantes et peu préoc­cu­pé de sa nombreuse descendance, en particulier des filles – il a une trentaine d’enfants nés de ses quatre épouses. Cette pléthorique famille habite une « concession », un ensemble de bâtiments derrière une enceinte de hauts murs. Ramla qui rêve de mener des études pour devenir pharmacienne n’est pas pressée de se marier, ce qui pourrait signifier le renoncement à ses ambitions. C’est pourtant avec ses noces que s’ouvre le livre.

Le même jour, sa cadette Hindou – née d’une autre mère – épouse elle aussi un homme dont elle n’a pas voulu. Le mari de Ramla est le riche et puissant Alhadji, dont elle devient la ­deuxième femme ; celui d’Hindou est son cousin Moubarak, voyou notoire qui a déjà tenté de la violer. Deuxième voix du roman, Hindou relate le calvaire d’une union avec un homme brutal, dans l’indifférence complète de l’entourage. « Munyal ! », lui rétorquent les rares personnes à qui elle peut se confier. Puis c’est Safira, la première femme d’Alhadji, qui s’exprime à son tour. À 35 ans, mariée depuis deux décennies avec lui, elle vit l’arrivée de Ramla comme une trahison, et lui voue une haine féroce.

Style simple qui donne de la force

Dans un style simple qui donne de la force à son roman, Djaïli Amadou Amal immerge dans un mode de vie et un système de pensée qui, au nom d’une certaine vision de l’islam, interdisent aux femmes toute rébellion, quelles que soient les violences subies.

Cette cruelle hiérarchie des genres, l’obsession des apparences et de la « dignité » suscitent des conflits assassins entre coépouses, assujetties à des codes rigides jusque dans leur droit à s’adresser à leur mari. Si tout sonne terriblement juste dans cette narration maîtrisée, c’est que son auteure, née en 1975, a été mariée de force à 17 ans à un homme polygame. Elle l’a relaté dans son premier livre : Walaande. L’art de partager un mari, non diffusé en France, mais qui lui a valu une renommée immédiate sur la scène littéraire camerounaise.


https://www.youtube.com/watch?v=4hUyUJG33yU

https://www.youtube.com/watch?v=tyRhE0OFE5E 

https://www.youtube.com/watch?v=tFWpYrFSZE8 

https://www.dailymotion.com/video/x7xrd63 

https://www.dailymotion.com/video/x7xqpmi 

 

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