Barbara Demick, ancienne correspondante du Los Angeles Times à Séoul puis à Pékin a pu se rendre à plusieurs reprise dans la province du Tibet.
Occupé et géré d'une main de fer par la Chine depuis les années 1950 le Tibet demeure encore une terre " interdite".
C'est à Ngaba, ville de la province de Sichuan, perchée à plus de 3 000 m que Barbara Demick a interviewé des Tibétains.
Une jeune nomade, une lycéenne, un poète et intellectuel prêt à tout pour faire entendre la voix de la résistance, une princesse dont la famille a été décimée durant la Révolution culturelle, exilée à Dharamsala, comme le dalaï-lama que Barbara a rencontré.
Comment protéger sa culture, sa langue et sa spiritualité ( surtout) des ravages d'une superpuissance que rien ne semble pouvoir arrêter?
Les spécialistes de la Chine évoquent souvent le marché tacite que le Parti Communiste aurait passé avec la population chinoise : la prospérité en échange de l'acceptation d'un Etat dirigé par un parti unique.
Le PCC a tenté la même stratégie avec les Tibétains ; certains sont satisfaits mais pas tous.
Pour les Tibétains ( dito pour les citoyens chinois ?) , aucune liberté de se déplacer librement à l'intérieur de leur pays. Le droit d'obtenir un passeport. le droit d'envoyer leurs enfants étudier à l'étranger. Le droit de voyager eux-mêmes à l'étranger.Le droit d''étudier leur propre langue. Le droit d'afficher une photo de leur chef spirituel.
Beaucoup disent " J'ai tout ce dont je pourrais jamais rêver dans la vie, sauf la liberté".
Ce livre " oral" est intéressant à parcourir après les moments "imposés" de confinement que nous venons de vivre où la Liberté fut mise entre parenthèses et où l'infantilisation fut le " mantra" de l'élite " sachant" qui rêverait de nous diriger à l'exemple d'un Parti communiste Chinois tout dictatorial .
Jean Claude.