Je tourne la dernière page de ce très beau livre, pas mécontente cependant d’y laisser son héroïne, Rosa, tant le malheur lui est échu avec constance : le malheur allemand du temps de guerre distillé dans la population par le poison du nazisme . Circonstance pourtant capable de laisser apparaître toute la noblesse , la grandeur qui émane de celle qui se souvient.
« 1943. Reclus dans son QG en Prusse Orientale, terrorisé à l’idée que l’on puisse attenter à sa vie, Hitler a fait recruter des goûteuses. Parmi elles, Rosa. La réalité est la même pour toutes : consentir à leur rôle c’est à la fois vouloir survivre et accepter de mourir. »
Leni,Elfriede,Augustine,
Je retiens surtout de cette lecture le magnifique portrait de Rosa Sauer, tout en nuances, en réflexion qui surgit du récit de cette expérience aussi folle que toutes celles que recèle la tragédie de l’Histoire.
L’auteur s’est inspirée de l’histoire vraie de Margot Wölk, la dernière goûteuse d’Hitler encore en vie en 2014.
Marie Thérèse
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Ce roman assez récent ,traduit d'une auteure Italienne :Rosella Postorino a été couronné en Italie par le "Goncourt Italien", le prix Campiello.
Comme d'une part,il est inspiré d'une histoire vraie et que d'autre part, il narre une profession peu connue en Allemagne ,pendant la dernière guerre ,je n'ai pas hésité à le choisir.
Automne 1943 en Allemagne.L'héroïne du roman ,Rosa Sauer, a été réquisitionnée par la garde rapprochée d'Hitler pour servir de goûteuse des plats que devait consommer le Führer .Ce denier était victime d'une phobie très particulière:il redoutait plus que la peste que quelqu'un empoisonne la cuisine qu'on lui servait tous les jours. Voilà pourquoi dix jeunes femmes comme Rosa, furent assignées en Prusse Orientale à la Wolfsschanze(la tanière du Loup)afin de partager l'ensemble des repas d'Hitler préparés par son cuisinier de confiance,(il en avait au moins un!),un certain Krümel En somme,ces femmes jouaient le rôle de bouclier anti-poison pour Hitler qui ne prenait ses repas qu'un laps de temps après que son bataillon féminin se fut convenablement rassasié .Les SS qui surveillaient les goûteuses" au travail" les encourageaient à terminer leurs assiettes même si le menu ne leur convenait pas toujours. Cependant ,on leur faisait ingurgiter une nourriture convenable ,copieuse et variée autant qu'on pouvait s'y prêter en temps de guerre mais végétarienne pour respecter les gôuts du führer" bien aimé".En outre-cerise sur le strudel -,les goûteuses étaient payées 200 marks par mois pour le dérangement occasionné ...et surtout pour manger!
Il se dégage de ce roman ,des pages d'une intensité dramatique qui va crescendo jusqu'à la fin,et auréolée du spectre de la mort planant au dessus de ses futures victimes en leur glaçant la peau jusqu'aux os.
Il faut bien sûr replacer le récit dans son contexte guerrier, une guerre où le peuple allemand dans son ensemble était destiné à se sacrifier d'autant plus que la victoire promise ,d'incertaine devenait chimérique .
Robert 29-8-2019
https://www.youtube.com/watch?v=Aq4KSr7fuLI
https://www.youtube.com/watch?v=nsarFseuWsg
https://www.bibliosurf.com/La-Gouteuse-d-Hitler.html?test=2mTglK9RdM0#2mTglK9RdM0