"La pension de la via Saffi"
Valerio Varesi
né à Turin en 1959
docteur en philosophie
journaliste d'investigation à la "repubblica"
et romancier
Cinq de ses premiers romans, écrits au début des années 2000 ont été publiés dès 2016 par la maison d'édition Agullo
- le fleuve des brumes
- la pension de la via Saffi
- les ombres de Montelupo
- les mains vides
- or encens et poussière
tous salués par la critique.
Le romancier s'empare d'un fait divers pour planter, avec beaucoup de soin, le décor et
"torturer une Italie du Nord...canaille et populiste".
A l'approche des fêtes de Noël, Parme,
sous une brume épaisse, plombant à
l'envie tout émergence de désir, va être le théâtre d'un acte délictueux sur fond de malversations financières....
à la pension Tagliavini, une vieille logeuse
est retrouvée sans vie ;
Soneri, "un homme sans certitudes"
traînant avec lui sa mélancolie, va devoir enquêter dans ce lieu qu'il connaît bien
pour y avoir rencontré Ada, feue son épouse.
La découverte fortuite d'une photo jaunie, laissant apparaître Ada enlacée par un inconnu, plonge Soneri dans une
- inquiétante étrangeté -
"quand l'intime surgit comme étranger, inconnu..."
Très beau roman d'ambiance, tout en demi-teintes ;
l'écriture cinématographique permet des sensations de ralenti.
Le roman noir est un roman social.
Citation :
..... la ville dans le brouillard, sans aucune dimension certaine, au coeur sinué des ruelles,
là où un voile d'eau déforme les distances comme un verre
mal
poli et les transforme en perspectives trompeuses, là où les pas
résonnent, semblent attirés par le gouffre tout proche et où les hommes
seuls se sentent encore plus seuls...
Danielle