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jeudi 29 octobre 2020

L’art de perdre. Alice Zeniter

 

 L'Art de perdre par Zeniter

 

L’art de perdre. Alice Zeniter. Prix Goncourt des lycéens en 2017.

C’est l’histoire des vainqueurs, comme souvent…

Naima est une jeune femme moderne, tout à fait intégrée dans la société

française, à part son prénom, peut-être, qui fait d’elle, qu’elle le veuille ou non,

une descendante d’immigrés, et pourtant, dans sa famille, personne ne lui a

jamais vraiment raconté ses origines.

Tout commence avec son grand père, Ali, un montagnard kabyle, qu’elle n’a pas

connu, elle sait juste que c’était « un harki », c'est-à-dire un habitant de l’Algérie

de confession musulmane, à qui on avait, en 1947, accordé la nationalité

française (rappel : la nationalité algérienne n’existait pas encore, à cette époque,

les autres étaient « des indigènes).

Vers 1954, pour enrayer les mouvements d’indépendance, l’armée avait vidé les

villages de leurs habitants et les avait regroupés dans des camps. C’est ce qui

était arrivé à Ali, le grand père de Naïma. Pour subsister, la seule solution pour

lui avait été de s’enrôler dans l’armée française

Une fois l’indépendance de l’Algérie proclamée, les harkis et toute leur famille

furent entassés sur des bateaux et ramenés en France, où ils se retrouvèrent dans

des camps, qui ne valaient pas mieux que ceux qu’ils avaient connus en Algérie.

Naïma aimerait bien qu’on lui en parle, mais Ali est mort depuis longtemps, et

sa femme, Yemma, ne parle pas français. Il y a bien Hamid, son père, né en

Algérie et arrivé en France vers 1962, mais il ne souhaite pas parler de son

enfance « au bled ».

La partie suivante m’a un peu ennuyée, il y a d’abord ( et enfin) le départ du

camp, toute la famille se retrouve en HLM…Il y a une salle de bains, quel luxe !

Les gosses ne peuvent pas attendre et se vautrent à plusieurs dans la baignoire.

Ils ne connaissaient pas ça !

Les générations se succèdent, progressent, on achète une maison, il y a l’école,

le racisme…Petit exemple : un des enfants a reçu, un peu par erreur, le prénom

de Claude. Devenu adulte, il est retenu au commissariat, on ne peut pas

s’appeler Claude quand on l’air d’un Algérien, donc ses papiers sont faux… !

Dans la 3 ème partie, Naïma, qui a un poste important dans une galerie d’art, se

rend à Tizi Ouzou, après avoir bien hésité, pour essayer de récupérer quelques

œuvres d’un peintre connu, en vue d’une exposition.

 

Elle ira en bateau, pour essayer de renouer les fils qui la relient à ses grands-

parents, mais bien sûr, en Algérie aussi, elle est une étrangère.

Anne

https://www.youtube.com/watch?v=RhCTaRgZwYU

https://www.youtube.com/watch?v=0E07LY1JeDE

https://www.youtube.com/watch?v=d4W5lr_U8f0

https://www.youtube.com/watch?v=pHtOHKb4pks

 

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