En 1964 l’architecte Fernand Pouillon imagine dans ce roman le récit de la construction de l’abbaye du Thoronet, dans le Var.
Le journal de Guillaume Balz, maître d’œuvre envoyé en Provence par l’abbé de Citeaux restitue une chronique précise des neuf premiers mois du chantier.
Les compagnons, convers et moines qui constituent cette communauté de bâtisseurs usent de moyens techniques réduits, auxquels suppléent un courage surhumain.
Dans l’esprit de Guillaume, l’abbaye future, cachée parmi les chênes, construite avec les pierres du lieu, les pierres sauvages, illustrera par son harmonie, sa pureté , la simplicité de l’architecture cistercienne.
Les réflexions, les doutes, les angoisses de ce moine se mêlent dans son journal de bord à ce qui concerne sa tâche écrasante : pourvoir à la subsistance des hommes, comme aux difficultés sans nombres de la construction.
Le récit nous immerge complètement dans l’univers inoui de ce lieu, en 1160.
Au centre de l’action les rapports entre les hommes, leurs actes entre faiblesse et courage, nous apparaissent .Ce seront leurs impondérables qui apporteront au livre sa fin inattendue et pitoyable . Etonnement ? Sauf si on a oublié de tenir compte de l’humanité de ces héros. Ces presque saints , unis par la foi ou la nécessité, par une finalité qui les dépasse.
Roman d’une grande richesse, à lire en parallèle à une visite de l’abbaye .Ou si vous avez la chance de côtoyer l’une des œuvres urbaines de ce grand architecte du milieu du siècle : Fernand Pouillon.
Marie Thérèse
https://www.youtube.com/watch?v=c1PSE1e3SpI