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dimanche 31 janvier 2021

Les heures silencieuses Gaëlle Josse

 

 

 


 

« à l’heure où mes jours se ternissent comme un miroir perd son tain, le besoin de m’alléger de ce qui m’encombre devient plus fort que tout »

 

C’est le journal intime de Magdalena van Beyeren – évoquant la condition d’une femme dans une riche famille de commerçants de Delft au XVIIe siècle.

Magdalena très proche de son père a développé des compétences en affaires. Au XVIIe siècle, la place d’une épouse est à la maison. Heureuse dans sa vie conjugale, Magdalena donne de bons conseils à son époux. A 36 ans, 5 enfants vivants et 5 décédés, elle se questionne sur sa vie….  Les jours heureux ….  les angoisses…..  la culpabilité…… les émotions……  la fragilité des êtres….. accepter son sort…...

« mais que sait-on vraiment de ceux qui partagent nos jours ? Le cœur d’autrui demeure le plus grand des mystères »

…..j’ai beaucoup aimé ce roman ; un voyage dans la grisaille  des Pays Bas ; une douce musique à l’épinette,  et une peinture sereine bien qu’austère….

 Marie Odile

https://www.youtube.com/watch?v=FmAS5991Olo 

Les aerostats Amélie Nothomb

 

 

 Les Aérostats par Nothomb



Ange est engagée pour donner des cours de français à Pie, adolescent de 16 ans qui est dyslexique et n'a encore jamais lu un seul livre.

Le premier cours n'est pas long : Elle lui demande de lire Le Rouge et le Noir en 2 jours. Premier miracle, il le fait Il est immédiatement guéri de sa dyslexie !! deuxième miracle!! Le cours suivant ne  sera guère plus long, elle lui choisit de lire Homère en un jour.... il  le fait ... Quand elle le peut ils sortent se promener et Pie analyse brillamment ses lectures sans son aide. 

Il m'a semblé qu'il y avait trop d'invraisemblances et je me suis même demandé si elle ne se moquait pas ainsi de ses lecteurs.

J'analyse qu'elle n'est pas pour grand chose dans sa découverte des apports de la lecture, tout juste un catalyseur comme le père.

Les premières pages du livre ne m'ont pas paru avoir d'intérêt pour  la suite du  livre,  cela fait remplissage...

Le titre veut  sans doute parler de l'ascension de Pie, dans les plaisirs de la littérature ??  Mais ce n'est pas inintéressant pour autant car l'attitude du père qui épie tout, le fait qu'il la  paie très largement, la manière dont Pie cherche à sortir de son carcan, la mère inexistante ou presque, la fin du livre.... sont intéressants. 

Nicole

 https://www.youtube.com/watch?v=BqLrw4l6exE

https://www.youtube.com/watch?v=Y4C1FcCD72E 

https://www.youtube.com/watch?v=3hbLZUgbD6M 

 

Deux soeurs David Foenkinos

 

 

 Deux soeurs

 


Alors  qu'ils vivent ensemble depuis 5 ans et qu'Etienne vient récemment de dire à Mathilde qu'il souhaiterait se marier avec elle et fonder une famille, il rencontre Iris et  abandonne Mathilde. 

Elle tombe en dépression et  commet une grave erreur inattendue dans son travail qui l'en  écarte au moins momentanément. Sans ressources, elle ne sait où se loger,  Agathe, sa soeur mariée et maman depuis peu l'héberge dans leur petit appartement.  La cohabitation devient difficile pour Mathilde qui voit en sa soeur ce qu'elle souhaitait pour  elle-même. 

On voit que la résilience est difficile même aidée. Que notre chagrin peut faire naître des sentiments enfouis auparavant, on comprend  que  les aléas de la vie nous rendent différents.

L'auteur étudie les ravages de cet abandon sur quelqu'un comme Mathilde. Le livre est très bien construit. 

Nicole

 https://www.youtube.com/watch?v=k1FhTZP_NZM

https://www.youtube.com/watch?v=UFT1jtHI1lk 

https://www.youtube.com/watch?v=-Acy0tCCRxU 

https://www.youtube.com/watch?v=jMRGsAdBHHw

 

vendredi 29 janvier 2021

Un coupable presque parfait Pascal Bruckner

 

 

 Un coupable presque parfait : La construction du bouc-émissaire blanc par Bruckner

 


Un essai pour analyser comment la concurrence des genres, des races et des communautés est en train de remplacer la lutte des classes et de détruire l'idée d'humanité.

Faire de l'homme blanc le bouc émissaire des minorités " intersectionnelles"  ne serait ce pas remplacer un racisme par un autre?

On se battait jadis au nom des damnés de la terre.
Les discours néoféministe , antiraciste et décolonial viendraient ils designer l'homme blanc comme l'ennemi? 
 
Pascal Bruckner n'y va pas de main souple et cela peut interpeller ?
 Bonne lecture.
Jean Claude

 https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=OS0FaFeeZvA

 https://www.youtube.com/watch?v=Fse6hol5buA 

mercredi 27 janvier 2021

Le libraire du Rialto Marie de Bei

 

 

 

 

C'est dans la Venise de l'après-guerre que naît  Mario d'Este 
Malgré ses origines bien misérables , sa curiosité , sa débrouillardise  , sa soif d'apprendre 
vont le mener à la passion de sa vie :  les Livres .
C'est l'histoire d'un destin , d'une passion ,mais aussi d'une ville "" Venise"" et de son peuple .
Livre attachant par la couleur de  ces personnages hors du commun 
ou l'on apprend également la topographie de la ville .      
CLAUDE  
 
 
 

 

dimanche 24 janvier 2021

La librairie de la Place aux Herbes Eric de Kermel


 

La libraire de la place aux herbes par Kermel


Ce livre est un vrai coup de coeur.

 Nathalie, professeur de français, décide de changer de vie en achetant la librairie de la Place aux Herbes d'Uzès et elle va devenir en quelque sorte passeuse de livres. Chacun des chapitres est consacré à l'un de ses clients-lecteurs qu'elle guide dans ses lectures, qu'il s'agisse de la jeune Cloé, qui arrive à s'affranchir de sa mère,  de Tarik,  soldat revenu infirme d'Afghanistan, de Leïla qui rêve d'apprendre à lire, de Bastien qui recherche son père .....; elle apporte des réponses aux problèmes confiés, et tout cela grâce aux livres de sa librairie.


Ce livre, original et très agréable à lire, est à recommander pour tous les conseils de lecture qu'il contient. Il est bourré de références littéraires et donne envie de découvrir d'autres titres.


Nathalie est quelqu'un de très positif et son récit renforce la passion des romans.On est triste de devoir la quitter, on aurait bien aimé que cela continue un peu ...


Je ne connaissais pas du tout Eric de Kermel, il sait à merveille se mettre à la place de sa narratrice,  son écriture est ciselée, magnifique, elle exprime avec des mots simples ce qu'on peut ressentir, aimer, rêver.

 

Marie Christine 

 

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Je viens de lire avec le plus grand plaisir ce livre qui pourrait être à lui seul un manuel de vie .

Plein de douceur mais aussi de complexité des sentiments humains ...
C'est l'histoire d'une libraire au grand cœur , qui non seulement sait vendre ses livres , mais aussi parfois les donne 
suivant la personnalité de son , ses clients qui deviendront parfois ses amis (ies).
le tout dans le cadre enchanteur de la petite ville d'Uzès .....
Le parrainage d'Erik Orsenna en dit long sur la valeur de ce livre 
C'est avec grand bonheur que vous ferez connaissance de  Nathalie ,Tarik , Solange , Chloé , Philippe  et ...d'autres 
Une autre qualité de ce livre , il peut nous aider à choisir un livre en bibliothèque ,suivant notre humeur et état d'esprit du moment 
Bonne  lecture    CLAUDE  59
 
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De ce roman déjà commenté, j'ai envie de citer quelques phrases :
- il ne dépend que de toi de regarder l'oiseau qui s'envole, ou la cage vide" (conversation entre Nathalie la libraire et Nathan son mari au sujet de leur fille Elise qui a quitté la maison familiale...)
- les livres sont comme des épices, ils relèvent nos jours, non pas en nous renvoyant à notre condition ordinaire, mais en nous permettant de souligner combien chacun peut trouver dans sa vie un espace où développer son désir de joie, d'amour, de paix, d'aventure.....
.......un livre que je vais garder près de moi un certain temps......
 
Marie Odile
 

 

https://www.youtube.com/watch?v=otjM3EwOyrg 

 

vendredi 22 janvier 2021

L'état entrepreneur Mariana Mazzucato

 

 

L'État entrepreneur


Ce livre nous appelle à modifier notre façon de parler de l'Etat de son rôle dans le secteur économique.
Face à un certain dénigrement de l'action de l'Etat et des politiques d'austérité budgétaire surtout depuis 2008 l'auteure montre que , de l'IPhone à l'industrie pharmaceutique ce sont souvent les fonds publics qui permettent l'éclosion d'une avancée technologique.
On peut y lire que le succès d'APPLE est uniquement dû aux investissements publics ayant permis l'élaboration de l'algorithme 
commercialisé par APPLE .
En effet " les innovateurs de génie " ( selon une formule très répandue) sont d'abord des bénéficiaires privilégiés des investissements publics dans la recherche ( dans le cas largement présenté, par l'armée américaine)

L'auteure nous explique que pour que l'innovation ne soit pas laissée aux seuls acteurs du secteur privé ( qui en privatisent les bénéfices),   (comme c'est bizarre   dirait Louis Jouvet ....) nous avons besoin de mieux comprendre comment transformer l'Etat en moteur principal pour l'investissement capable de s'attaquer aux grands défis de notre époque. 

Bien entendu on pense aux évolutions climatiques et à la santé (  c'est d'actualité ....?).

A lire avec un bon café.....
Jean Claude


 

Nature humaine Serge Joncourt

 

 Nature Humaine (Littérature française)

 

Je trouve que nous avons de beaux livres ,.en ce début d'année...... je termine "nature humaine " de  Serge Joncourt.......je copie le résumé........ c'est un GD roman.. l'auteur orchestre 30ans d'histoire nationale ou se répondent jusqu'au vertige...les progrès les luttes la vie politique..les catastrophes successives..qui ont jalonné la fin du XX siècle.. percutant de plein fouet une famille française......et je rajoute qu'une belle histoire d'amour allège ce beau roman......!!

Monique

 

Résumé Babelio :

La France est noyée sous une tempête diluvienne qui lui donne des airs, en ce dernier jour de 1999, de fin du monde. Alexandre, reclus dans sa ferme du Lot où il a grandi avec ses trois sœurs, semble redouter davantage l’arrivée des gendarmes. Seul dans la nuit noire, il va revivre la fin d’un autre monde, les derniers jours de cette vie paysanne et en retrait qui lui paraissait immuable enfant. Entre l’homme et la nature, la relation n’a cessé de se tendre. À qui la faute ?

 

https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=kxUaW83uZco 

https://www.youtube.com/watch?v=dvr4s6-b9ew 

https://www.youtube.com/watch?v=ovp5OXTumeE 

https://www.youtube.com/watch?v=OUKxPsL-kro 
 

jeudi 21 janvier 2021

Prendre un enfant par la main François-Xavier Dillard

 

 Prendre un enfant par la main par Dillard

 


Premier livre de cet auteur que je lis.  J'en lirai certainement d'autres.
Sarah et Marc, ses parents, ainsi que  Gaspard, son frère, doivent surmonter le décès de Clémentine.  Une  voisine, Marie, essaie de les aider puis un couple s'installe dans leur immeuble avec  leur fille, Gabrielle, qui a le même âge qu'aurait Clémentine.

Je ne veux pas en dévoiler plus car il  y a des rebondissements qu'il faut découvrir par soi-même pour ne pas gâcher la lecture du livre. C'est à  la  fois un livre psychologique et policier qui nous tient en haleine;

J'ai principalement aimé l'étude des caractères et conséquences psychologiques des drames de la vie, la place des autres enfants mériterait une analyse plus approfondie sur l'attitude des parents.

Le titre du livre nous interroge sur  cette main qui guide l'enfant et l'adolescent. 

Les deux seules citations du livre sont très intéressantes:  

"La folie n'est peut-être qu'un chagrin qui n'évolue pas"

" Les parents d'un enfant mort ne savent pas ce que leur douleur fait à celui qui est vivant"
Nicole



 

lundi 18 janvier 2021

Le vendeur de sang Yu Hua

 

 

 Le vendeur de sang par Hua


Roman chinois. L'histoire se passe fin des années 50 à début des années 60 dans le milieu ouvrier d'une petite ville. Un homme découvre qu'il peut subvenir aux besoins de sa famille en vendant son sang. La vie n'est pas facile, parfois même terriblement dure alors pour sortir des périodes de misère il va vendre son sang. On plonge ainsi dans la vie d'une famille chinoise pauvre en pleine époque Mao.
Dépaysement complet avec cette lecture : autre monde, autre culture, autre époque, autre mœurs, autre mode de vie...
Ça se lit quasiment d'une traite, on ne s'ennuie pas.

Sylviane

dimanche 17 janvier 2021

La valse des arbres et du ciel Jean Michel Guenassia

 

 

 La valse des arbres et du ciel par Guenassia

L'auteur fait parler Marguerite GACHET fille du Docteur Gachet et raconter sa vie familiale, l'époque, et Van Gogh  pour lequel elle s'éprend rapidement; sans doute pour donner un peu d'espoir à sa vie pour laquelle pourtant elle a déjà des projets une fois  qu'elle pourra sortir de son carcan. L'amour semble cependant à sens unique car les projets de Vincent ne sont pas vraiment compatibles avec ceux de Marguerite comme il le lui explique.

Ce récit semble très documenté et offre une autre vision que celle souvent décrite. 
Pour mieux nous faire entrer dans le contexte de l'époque l'auteur ajoute de petits documents qui le révèle et m'ont stupéfié car je ne pensais pas que c'était à ce point là. 
On peut se faire une idée des caractères réels de chacun des personnages  et cela remet en question la version des faits connus.
Les renseignements sur Van Gogh et son œuvre sont très intéressants. 
J'espère vous avoir incité à le lire et je pense que vous serez satisfaits par sa lecture. 
 
Nicole 
 

Le commentaire de Nicole ( janvier 2021), m’a donné envie de lire ce livre.... J’ai
eu beaucoup de plaisir à le lire et l’envie d’en savoir plus sur Vincent Van Gogh..... dont la peinture tourmentée m’attire vraiment......
Page 83 : il peint collé à la toile, sans observer le champ, comme s’il avait tout
mémorise ou qu’il savait déjà ce qu’il a l’intention de peindre. Quand il reprend de
la peinture, il ne jette pas un regard à sa palette, en tout cas il ne bouge pas la tête? Je suis surprise de sa brusquerie. Il ne pose pas la peinture sur la toile avec délicatesse, comme on le fait habituellement, mais avec nervosité, comme s’il avait un fouet au bout de la main et qu’il frappait le revêtement, il semble pressé, ses gestes sont saccadés......puis il se lance à nouveau dans ce corps-à- corps, flagelle la toile de petits coups répétés. Je n’ai jamais vu personne peindre de cette façon. Il vient de relever son chapeau en s’essuyant le front, et de côté, il ne ressemble pas à un artiste mais à un oiseau de proie qui s’occupe de sa victime. 

Marie Odile

Je viens de terminer le livre de Jean  Michel Guenassia intitulé la valse des arbres et du ciel 


Une autre approche de Van Gogh 

Auvers sur Oise  été 1890 Marguerite Gachet sera le dernier amour de Van Gogh 

L auteur se demande si le Dr Gachet  n avait pas été ami fidèle des impressionnistes mais plutôt un opportuniste cupide et vaniteux 

Et si sa fille avait été trop passionné e et trop amoureuse
Et si Van gogh ne s était pas suicidé. 

Et si une partie de ses toiles exposées à Orsay étaient des faux?

L auteur pose des questions troublante s au regard des récentes découvertes sur la vie de l artiste 

J ai trouvé les 300 pages de ce livre très troublants et intéressantes 

A recommander sans modération si l on aime Van gogh 

Marie Claude
 
 

 

samedi 16 janvier 2021

Demain Graham Swift

 

Demain par Swift

 

« Vous dormez, je suppose, mes petits anges. Votre père aussi, à ma grande surprise et à mon grand soulagement (…..)Demain il aura besoin de toute son énergie. Je suis la seule à être éveillée dans cette maison pendant cette nuit qui précède le jour qui va changer nos vies. »

Dans un monologue intérieur, une femme, Paula, remonte les cinquante années qui ont vu naître et grandir le couple qu’elle forme avec Mike. C’est à leurs jumeaux, âgés de 16 ans qu’elle s’ adresse en pensées, au moyen de  ce qui est une fervente évocation des années qui ont précédé leur naissance.

Un certain suspens plane au long de la remémoration minutieuse qui nous montre non seulement l’amour simple et lumineux de Mike et Paula, mais encore l’influence de leurs milieux d’origine respectifs. Que s’apprêtent donc à vivre de décisif, demain,  leurs deux enfants ? La réponse arrive lorsqu’il s’agit pour Paula d’évoquer le choix auquel son couple a été conduit : celui d’une PMA .

Si dès lors le ton de ce récit se fait plus poignant et incisif, il n’en est aussi que plus précis, avec le déroulement de ce qui a découlé du débat des deux parents : leur choix assumé, la mise en œuvre , la FIV, la grossesse, et finalement la grande question de la révélation due aux enfants.

Sous la forme d’une chronique, ce roman se penche avec une grande délicatesse sur le sujet crucial de l’intervention de la biologie dans nos vies humaines.

 

Marie Thérèse

 

Après le monde Antoinette Rychner

 

 Après le monde par Rychner

 


2022 .Après des faillites en cascade, les finances américaines s'écroulent, entraînant le système mondial.
En quelque mois le système tel que nous le connaissons est englouti.

Quelques années plus tard de nouvelles formes de société émergent.
Deux femmes racontent l'épopée de l'humanité avant et après cette catastrophe.

Un roman visionnaire hanté par la peur qui traverse nos sociétés occidentales; celle de l'effondrement.

Un peu brouillon et sans style " académique",   pour les curieux?

Bonne lecture et surtout espérez dans l'autre car tout être humain a une valeur personnelle et aucune personne ne peut se prétendre supérieure. ( Pensez à Anna Arendt sur l'incertitude nos vies).
 
Jean Claude 
 

 

jeudi 14 janvier 2021

La république du bonheur Ogawa Ito

 

 

 La République du bonheur par Ogawa


Je n'ai sans  doute pas su apprécier ce livre. J'avais beaucoup aimé 'Le Restaurant de l'Amour retrouvé' et je m'apprêtais à passer un bon moment avec La République du Bonheur. Je l'ai  trouvé plat, tant du point de vue style qu'histoire. Il y  a cependant quelques bonnes idées, réflexions  mais aussi beaucoup de redites de l'autre livre, des détails sans intérêts, des ingrédients des repas qui sont inconnus qui nous sont donnés sans cesse et cela m'a lassé, j'ai continué en me disant qu'il allait y avoir un peu d'action mais rien de stimulant. J'ai trouvé que c'était fade. Les sentiments ne m'ont même  pas parus sincères.

Nicole

 Résumé de Babelio :

La vie est douce à Kamakura. Amis et clients se pressent dans la petite papeterie où Hatoko exerce ses talents d'écrivain public. Tendres, drôles ou tragiques, les destins se croisent sous son pinceau. Hatoko s'est mariée et découvre, en compagnie de Mitsurô et de sa petite fille, les joies d'être mère au sein de leur famille recomposée : elle enseigne à l'enfant l'art de la calligraphie comme le faisait sa grand-mère et partage avec elle ses recettes des boulettes à l'armoise ou du thé vert fait maison. Mais si Hatoko excelle dans l'art difficile d'écrire pour les autres, le moment viendra pour elle d'écrire ce qui brille au fond de son coeur.

 

Par la force des arbres Edouard Cortes

 

 Par la force des arbres par Cortès

 



Edouard Cortès a été successivement écrivain voyageur, puis berger itinérant et enfin agriculteur. Mais terrassé par un échec agricole, endetté, au bout du rouleau, il est hanté par des idées noires.  Il se résoud alors à vendre tout, sa ferme, ses bêtes et décide d'aller se ressourcer seul, sans sa femme ni ses trois enfants, dans une cabane perchée en haut d'un chêne. C'est là qu'il va se reconstruire en étant seul avec lui-même, la nature, les animaux, les bruits, le temps ... 


Il se repose, fait son bilan, et surtout observe le spectacle merveilleux de la forêt.Et on partage son enthousiasme devant le regard d'un cerf, la force d'un bourgeon ...Les animaux d'abord curieux s'approchent doucement, et au fil du temps apprennent à vivre avec l'auteur et sa cabane.

Il oublie passagèrement sa famille pour se reconstruire, pour comprendre, et donner un sens à sa vie, avec un coeur plus proche de la Nature au point de se l'approprier complètement.


Edouard Cortès se ressource avec la nature et dans la nature : "je ne suis plus dans la forêt,je suis la forêt et la forêt est en moi". Pour les amoureux de la nature, c'est l'occasion de retrouver cet émerveillement et cette harmonie qu'offre la Nature à qui sait la regarder et l'aimer.


"Par la force des arbres" fait  réfléchir sur la société d'aujourd'hui, la profusion , l'égoïsme de l'homme.

C'est un très beau livre, agréable et poétique, que je recommande vivement car il a le mérite de faire du bien. En ces temps de confinement, de couvre-feu où nous devons rester chez nous, se retrouver  sur un chêne et vivre dans les bois est une véritable manne et une échappatoire aux soucis quotidiens. Il donne envie de filer dans la forêt la plus proche et de s'émerveiller...

 

Marie Christine 


https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/retraite-ou-confinement-selever-par-les-arbres

 

https://www.franceinter.fr/emissions/le-temps-d-un-bivouac/le-temps-d-un-bivouac-14-novembre-2020 






 

mardi 12 janvier 2021

Consolation Anne Dauphine Juilland



 Consolation par Julliand

 

« J’ai perdu mes filles. Je le dis le coeur habité par deux sentiments que l’on croit souvent contraires : la douleur et la paix.

La douleur de celle qui pleure.

Et la paix de celle qui est consolée »

Témoignage bouleversant…..  l’auteur renvoie aussi le lecteur à sa propre attitude face à la maladie, le handicap, la souffrance et la mort……  est-ce que je suis dans la fuite ? Suis-je là, présent, dans le silence ?  Ou bien « je ne sais pas quoi dire, ni quoi faire » « je peux être maladroit »

Ce livre c’est aussi une réflexion sur l’aptitude à l’empathie……  sa mère, sa meilleure amie et les infirmières sont douées pour cette sensibilité si particulière….elles vont accompagner Anne-Dauphine  sur ce douloureux chemin de vie……où il faut »laisser couler les larmes »

bouleversant !!!!

Marie Odile 

Article de La Croix :


« La consolation demande de la patience, de la douceur. Et du temps. » Qu’Anne-Dauphine Julliand ait soif de consolation ne surprendra pas ceux qui ont en mémoire ses premiers livres (1). « J’ai perdu mes filles. Mes deux filles. D’une “leucodystrophie métachromatique”. Un nom barbare pour une maladie rare, qui détruit tout sur son passage », rappelle-t-elle dans ce nouveau récit qui rassemble en un bouquet fragile les étapes de la vie d’après.

Après la sidération, après la maladie et son cortège de frayeurs et de vains espoirs, après la mort impitoyable. Thaïs est emportée à l’âge de 3 ans, en 2007, sa petite sœur Azylis dix ans après.

« On ne peut se faire juge de la douleur d’autrui »

Anne-Dauphine Julliand n’a pas de recette pour les parents « désenfantés ». Elle veut simplement dire que peuvent cohabiter en un même cœur la douleur et la paix : « La douleur de celui qui pleure. Et la paix de celui qui est consolé. » Cela reste une insondable souffrance. Il faut vivre avec et se réjouir quand elle desserre un peu les crocs : « Certains jours, qui parfois durent longtemps, on ne peut pas avancer d’un pas. »


Avec son mari, ses deux garçons, Anne-Dauphine Julliand en atteste : « Vivre la peine, c’est la seule façon d’être aussi capable de vivre la joie. » D’une écriture sobre et pudique, habitée d’un souffle, elle évoque la souffrance indescriptible, « celle qui déchire l’âme. Elle ne se raconte pas ». Et l’auteure ne hiérarchise pas la souffrance, ne revendique nulle expertise, s’adresse à tous ceux qui sont aspirés par le chagrin, quelle qu’en soit la cause, car « on ne peut se faire juge de la douleur d’autrui ».

Le besoin des autres

La souffrance, « elle ne se soigne pas, elle ne guérit pas. Elle s’éprouve, elle se vit. Et se vit seul. » D’où l’importance de ces mots apaisés que l’auteure pose sur le drame traversé et toujours à fleur d’âme, ouvrant une brèche pour ceux qui assistent, impuissants, au malheur d’autrui : « C’est difficile, je le sais, de s’approcher si près et si vite de quelqu’un dans l’épreuve. »

Face à la souffrance, il est normal de balbutier, de ne pas savoir quoi murmurer aux proches et aux amis en deuil. Pourtant, confirme Anne-Dauphine Julliand, « quand nous souffrons nous avons plus que jamais besoin des autres. » Alors ouvre-t-elle quelques pistes pour consoler ceux qui sont aspirés par le chagrin : « Consoler, ce n’est pas nécessairement sécher les larmes. C’est souvent les laisser couler. »

Le temps qui s’étire

À chacun de faire ce qu’il sent, s’approcher comme il peut des endeuillés. Il y faut du temps, et Anne-Dauphine Julliand s’élève contre le Parlement qui légifère pour définir combien de jours octroyer lors de la perte d’un proche : « Il faut laisser le temps aux larmes, à la peine, à la désolation, à la consolation. »

Tout est question de temps, le temps qui s’étire, qui laisse perdurer la douleur, et que la consolation vient éclairer d’un faible rayon de lumière : « Le temps paraît illimité, comme une interminable nuit, pour celui qui souffre.(…) L’épreuve se vit au rythme lent du présent. »

Ce qu’essaie de nous dire Anne-Dauphine Julliand, c’est que nous survivons au malheur, parce qu’il y a encore des rencontres possibles, une vie à consoler : « Il s’agit de sauver non pas nécessairement une vie en danger, mais une âme en souffrance. La sauver des ténèbres et de l’isolement. » Et si son propos s’adresse à tous, en quelques mots discrets, elle confie sa source : « On dit souvent dans l’épreuve que le ciel nous tombe sur la tête. J’ai eu le sentiment qu’il descendait jusqu’à moi, sans fracas. (…) La vie nous pousse à fouiller le ciel. »

https://www.youtube.com/watch?v=f_Mg4Kk46jU 

https://www.ktotv.com/video/00332419/entretien-3-anne-dauphine-julliand 

https://www.youtube.com/watch?v=sSP0GrMaeuQ 

https://www.youtube.com/watch?v=O1T-PXMdTPQ 

 

La saga de Youza - Youozas Baltouchis

    J'ai beaucoup aimé l'atmosphère rurale de ce livre, qui mêle le destin individuel d'un paysan balte et la grande histoi...