Avec quel doigté l’auteur peaufine le récit d’une relation particulièrement forte entre un frère et sa sœur ! Il se dessine, ce récit, après la mort du frère, Mika, par la parole d’Alice , la « petite » sœur, et alors que la vie les avaient tous deux éloignés depuis des années.
Alice, donc, entame une nouvelle vie, et s’apprête à nous la décrire , une grand-mère protectrice lui ayant soufflé de mettre en mots l’incertitude, le flottement de ses sentiments alors que Mika vient de mourir. Installée dans une ville inconnue, Alice peut librement donner corps à ce désir encore hésitant : décrire sa rencontre avec l’atmosphère et quelques –uns de ses habitants tout en conduisant tant bien que mal la remémoration de sa vie près d’un frère assez singulier.
A ces deux plans se joignent aussi les contacts téléphoniques entretenus avec Georgia, sa grand-mère, ainsi qu’avec le propriétaire de l’appartement dont elle a la garde. Cela fait beaucoup, et j’ai parfois trouvé un peu artificielle la construction de cette histoire . Elle reste pourtant bien touchante, entre légèreté et gravité. J’espère pouvoir lire bientôt un autre aspect de sororité : celui qui est dépeint par A. Nothomb dans son « Livre des Sœurs ».
Marie Thérèse
https://www.youtube.com/watch?v=QWzPqOYdp0o
https://maisondelapoesieparis.com/scene-numerique/marie-nimier-petite-soeur/?media=0
